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Les psychédéliques sont prometteurs pour traiter l’anorexie

biologie 24 juillet 2023

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Les premières preuves suggèrent que la psilocybine peut aider à traiter l’anorexie mentale, un trouble de l’alimentation caractérisé par une image corporelle déformée et une restriction alimentaire sévère. Dans quelques petits essais, les personnes qui ont pris des psychédéliques ont constaté une réduction de la gravité de leur trouble de l’alimentation.

La psilocybine 

Il a déjà été démontré que la psilocybine, la substance psychoactive des champignons magiques, améliore les symptômes de dépression, d’anxiété et de dépendance. Ces maladies partagent des similitudes avec l’anorexie et coexistent souvent avec le trouble de l’alimentation.

Stephanie Peck de l’Université de Californie à San Diego et ses collègues ont administré à 10 femmes souffrant d’anorexie mentale une dose de 25 milligrammes de psilocybine, ce qui est suffisant pour produire des effets psychédéliques. Les psychologues ont guidé les participantes tout au long de la session psychédélique et ont discuté de l’expérience avec elles le lendemain et à nouveau une semaine plus tard.

Avant et après l’essai, chaque participante a passé l’Eating Disorder Examination (EDE), une évaluation commune menée par un clinicien qui mesure la gravité des troubles de l’alimentation dans plusieurs domaines sur une échelle de 0 à 6.

De très bons résultats

Les chercheurs ont constaté qu’en moyenne, les préoccupations des participantes concernant le poids et la forme corporelle s’étaient améliorées de 24 % et 34 %, respectivement, entre le début de l’essai et un mois après. Ils ont également constaté une réduction significative de l’anxiété et des préoccupations concernant la nourriture et l’alimentation. De plus, 90 % des participantes ont déclaré se sentir plus optimistes quant à leur vie trois mois après le traitement, et 70 % pensaient que leur qualité de vie globale s’était améliorée.

Cependant, cette étude n’incluait pas de groupe témoin car elle était principalement conçue pour évaluer la sécurité. Cela signifie qu’il est impossible de savoir si ces résultats sont dus à des facteurs autres que la psilocybine, comme le fait de parler à des thérapeutes ou l’effet placebo. Mais ces résultats correspondent aux données préliminaires de deux autres essais présentés lors d’une conférence psychédélique à Denver, Colorado, le 22 juin.

Cette recherche a été publiée dans Nature Medicine.

Source : New Scientist
Crédit photo : Depositphotos