Comment prévenir les piqûres des mouches à chevreuil selon la science
Si vous êtes importuné par des mouches à chevreuil dans les forêts d’Amérique du Nord cet été, ne vous enfuyez pas – essayez plutôt de vous asseoir tranquillement. Une expérience montre que les gens attirent davantage ces insectes piqueurs en marchant qu’en restant assis.
Les mouches à chevreuil
Les mouches à chevreuil (genre Chrysops) sont un ravageur important pour les animaux sauvages et domestiques, la détresse causée par leurs piqûres douloureuses entraînant une perte de poids et une réduction de la production de lait.
Les caribous des bois passent plus de temps allongés en juin et juillet, lorsque ces mouches sont les plus actives. April DeJong, de l’université de Trent au Canada, a donc décidé de voir si cela pouvait être un moyen de prévenir les piqûres.
Pendant plusieurs semaines, DeJong a passé sa pause déjeuner à servir d’appât à mouches, soit en marchant le long d’un sentier forestier, soit en s’asseyant tranquillement à côté pendant 20 minutes à chaque fois, en portant un chapeau avec un piège à mouches collant à l’arrière.
Rester assis serait la meilleure solution
Ce piège a capturé cinq fois plus de mouches du cerf en marchant qu’en restant assis, et le nombre de mouches capturées par minute a diminué beaucoup plus rapidement en restant assis. « La position assise était bien plus agréable que la marche », explique-t-elle. « Lorsque je marchais, les mouches m’entouraient toujours et il était difficile de ne pas les écraser.
Selon Mme DeJong, cette différence s’explique probablement par le fait que bouger expose continuellement l’hôte à de nouvelles mouches, alors que rester assis n’attire que celles qui se trouvent déjà à proximité, qui sont alors piégées sur le papier collant ou rassasiées par un repas sanguin.
Cela pourrait ne pas fonctionner pour d’autres insectes piqueurs
Cette technique de l’immobilité pourrait ne pas être utile contre tous les insectes piqueurs, prévient Bridgett Benedict, de l’université A&M du Texas. Les moustiques, par exemple, peuvent utiliser leur odorat pour trouver des hôtes très éloignés, et leur abondance même signifie que rester assis ne serait qu’un pis-aller.
« Il y a beaucoup de groupes d’insectes différents qui sont attirés par les mammifères pour des raisons différentes, donc je serais prudente d’appliquer ce qu’ils ont trouvé de manière trop générale », dit-elle
Cette recherche a été publiée dans Canadian Journal of Zoology.
Source : New Scientist
Crédit photo : Shutterstock