La thérapie combinatoire pour promouvoir la régénération axonale
Les accidents vasculaires cérébraux et les lésions traumatiques du cerveau et de la moelle épinière, endommagent souvent le tractus corticospinal (CST), qui est composé de voies axonales descendantes du cortex moteur vers la moelle épinière, qui innervent les motoneurones pour activer les muscles squelettiques afin de contrôler les mouvements volontaires.
La thérapie de remplacement cellulaire
Les interventions pharmacologiques et chirurgicales, associées à la rééducation, peuvent maintenir certaines fonctions motrices perdues, mais les patients souffrant de telles lésions neuronales aiguës, souffrent souvent d’une grave déficience motrice tout au long de leur vie.
La thérapie de remplacement cellulaire – l’implantation de nouveaux neurones dans les régions cérébrales endommagées – est considérée comme l’un des derniers espoirs qui pourraient aider les patients à récupérer des fonctions motrices suffisantes pour mener une vie normale.
L’équipe de recherche avait déjà démontré que les tissus cérébraux transplantés dans des cerveaux de souris lésés, pouvaient trouver leur chemin vers le CST et la moelle épinière, mais elle pensait qu’une optimisation plus poussée de l’environnement d’accueil était nécessaire pour promouvoir la reconstruction du CST et la récupération fonctionnelle.
Les chercheurs ont donc décidé de tester la combinaison de la transplantation de cellules et de la thérapie génique pour optimiser l’environnement d’accueil dans le système nerveux central, afin d’améliorer l’extension axonale et de promouvoir l’excroissance par les cellules cérébrales transplantées.
Un virus adéno-associé pour délivrer un transgène
Plus précisément, les chercheurs ont utilisé un virus adéno-associé (AAV) pour délivrer un transgène codant pour L1CAM, l’une des quatre molécules de guidage axonal testées dans cette étude, dans le cortex moteur de la souris hôte avant l’implantation du tissu cérébral embryonnaire.
Parmi les molécules de guidage axonal testées, L1CAM a été la plus efficace pour promouvoir les extensions axonales par les greffons cérébraux embryonnaires implantés. En effet, on a observé que les axones du tissu donneur atteignaient la moelle épinière cervicale chez les animaux ayant une expression transgénique de L1CAM, dès une semaine après la transplantation de cellules, et qu’ils continuaient à survivre jusqu’à trois mois au moment de l’analyse.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires
Cette étude met en évidence le potentiel de la thérapie combinatoire pour promouvoir la régénération axonale, chez les patients souffrant de lésions du système nerveux central. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour explorer la sécurité et l’efficacité de cette approche dans des contextes cliniques.
Cette recherche a été publiée dans Stem Cell Reports.
Source : Kyoto University
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