Une thérapie potentielle de la maladie de Lyme
Alors que la saison des tiques débute dans tout le pays, le directeur exécutif du New England Center of Excellence in Vector-Borne Diseases (NEWVEC), basé à l’université du Massachusetts à Amherst, et son équipe ont achevé des recherches qui offrent une piste prometteuse dans la lutte contre la maladie de Lyme.
Une piste prometteuse contre la maladie de Lyme
Cette étude démontre que le sang du cerf de Virginie tue la bactérie en forme de tire-bouchon qui cause la maladie de Lyme, une maladie potentiellement débilitante. « Les cerfs sont d’une importance vitale pour la survie des tiques du cerf, mais ils ne sont pas impliqués dans la transmission de la bactérie de Lyme, Borrelia burgdorferi », explique l’auteur principal de l’étude, Stephen Rich, professeur de microbiologie.
« Nous savons depuis un certain temps que les tiques prélevées sur des cerfs de Virginie ne sont pas infectées, et nous avons supposé que quelque chose chez le cerf empêchait ces tiques de s’infecter. Mais jusqu’à la publication de notre article, personne n’avait fait l’expérience de montrer que le sang de cerf – et plus précisément le sérum du sang de cerf de Virginie – tue Lyme ».
Les résultats de cette étude pourraient un jour déboucher sur de nouvelles stratégies et approches pour la prévention et le traitement de la maladie de Lyme, explique l’auteur principal, Patrick Pearson, étudiant en doctorat à NEWVEC, dont l’examen doctoral à venir porte en partie sur cette recherche.
Les tiques qui nous piquent sont à la recherche d’un cerf
La bactérie de la maladie de Lyme est transmise aux tiques juvéniles à pattes noires (Ixodes scapularis) par les souris dont elles se nourrissent. Les tiques infectées transmettent ensuite la bactérie à l’homme lorsqu’elles s’en nourrissent. « Nous sommes l’hôte accidentel », explique M. Rich. « Les tiques qui nous piquent sont en fait à la recherche d’un cerf, car c’est là qu’elles se reproduisent. Sans cerf, il n’y a pas de tiques. Mais s’il n’y avait que des cerfs, il n’y aurait pas de Lyme ».
Pearson ajoute : « La bactérie de Lyme a des protéines à sa surface qui la protègent du système immunitaire inné de l’homme. Le sang de cerf est en quelque sorte différent, de sorte que la bactérie de Lyme est apparemment incapable de se protéger contre le système immunitaire inné du cerf de Virginie ».
Déterminer les mécanismes du sang de cerf qui tuent la bactérie
La prochaine étape de la recherche consistera à déterminer les mécanismes précis du sang de cerf qui tuent la bactérie. « Nous aimerions déterminer s’il s’agit de quelque chose que nous pouvons induire chez l’homme », explique M. Rich. « Ou peut-être pourrions-nous l’utiliser à notre avantage pour réduire l’incidence de la maladie de Lyme dans la nature.
Cette recherche a été publiée dans Vector-Borne and Zoonotic Diseases.
Source : University of Massachusetts Amherst
Crédit photo : Pixabay