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Un dinosaure avait un cou six fois plus long que celui d’une girafe

Préhistoire 15 mars 2023

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Un sauropode de la fin du Jurassique avait le plus long cou de tous les dinosaures répertoriés, soit 15,1 mètres, d’après l’analyse de ses vertèbres. Mamenchisaurus sinocanadorum a été découvert dans la province de Xinjiang en Chine en 1987, mais seuls quelques os, dont certaines vertèbres et une côte, ont été préservés.

Un sauropode avait un très long cou

Il a été nommé officiellement en 1993, mais la taille et l’échelle de l’animal n’ont pas été entièrement établies jusqu’à présent. L’article original rapportant la découverte du sauropode n’indiquait pas la longueur du cou, mais laissait entendre qu’il devait mesurer entre 10 et 11 mètres.

Les paléontologues ne se contentent pas d’analyser l’aspect des os d’un dinosaure et ce que cela indique sur l’ensemble de son squelette, ils considèrent également les liens évolutifs avec des spécimens similaires plus complets.

« C’est étonnamment simple et cela montre que nous avons bénéficié de la découverte d’autres espèces dans l’intervalle [depuis la découverte de M. sinocanadorum] », explique Andrew Moore, de l’université Stony Brook, à New York.

Son cou aurait été six fois plus long que celui d’une girafe

Pour parvenir à cette estimation, Moore et ses collègues ont examiné les proportions relatives des vertèbres restantes de M. sinocanadorum et les ont comparées à celles de dinosaures apparentés, pour lesquels nous disposons de fossiles du cou entier. Avec ses 15,1 mètres, son cou aurait été six fois plus long que celui d’une girafe.

Une autre question à laquelle Moore et ses collègues ont tenté de répondre, était de savoir comment ce sauropode aurait pu supporter le poids d’un cou aussi long. En passant les vertèbres restantes au scanner, ils ont constaté qu’entre 69 et 77 % des vertèbres étaient vides.

« Nous pensons qu’un cou aussi long a été rendu possible non seulement en rendant les os plus légers en remplaçant la moelle par de l’air, mais aussi en limitant potentiellement la mobilité du cou de manière à ce qu’il soit plus apte à être rempli d’air », explique M. Moore. Les chercheurs pensent que les côtes cervicales qui s’entrecroisent sous le cou ont également contribué à le  soutenir.

Il y a encore beaucoup à apprendre sur les dinosaures

« Cette étude prouve qu’il y a encore beaucoup à apprendre sur les dinosaures et à partir d’eux », déclare Natalia Jagielska, de l’université d’Édimbourg, au Royaume-Uni. Elle est particulièrement enthousiaste quant au potentiel des futures découvertes. « Les dinosaures à long cou ont développé leurs propres méthodes, différentes, pour faire face au gigantisme et supporter un long cou, et il y a de nombreux gisements étonnants de sauropodes à long cou dans toute la Chine », ajoute-t-elle.

Cette recherche a été publiée dans le Journal of Systematic Palaeontology.

Source : New Scientist
Crédit photo : Depositphotos