L’autophagie serait efficace pour traiter la maladie de Parkinson
Des chercheurs de l’université du Queensland ont découvert qu’un gène associé à un risque accru de maladie de Parkinson, contribue également à l’accumulation de débris cellulaires dans le cerveau. Le Dr Adekunle Bademosi, du Queensland Brain Institute, a déclaré que cette découverte pourrait modifier l’orientation du traitement de la maladie de Parkinson.
Accumulation de débris cellulaires
« Notre équipe a découvert qu’une mutation liée à la maladie de Parkinson, dans un gène appelé Endophilin A1 bloque le processus par lequel le corps et le cerveau recyclent les déchets cellulaires », a déclaré le Dr Bademosi.
Sans ce processus, appelé autophagie, les débris toxiques s’accumulent et les neurones meurent – des caractéristiques connues de la maladie de Parkinson. « Nous savions que nous pouvions induire l’autophagie dans les cellules en les privant d’acides aminés. La décomposition des débris qui s’ensuit permet à une protéine appelée EndoA de s’approcher de la membrane cellulaire et de commencer le processus de recyclage », a déclaré le Dr Bademosi.
L’EndoA induit l’autophagie
« Maintenant, nous avons également vu que les signaux réguliers entre les neurones du cerveau déclenchent l’autophagie induite par EndoA lorsque les impulsions électriques déclenchent la libération de protéines, ou de neurotransmetteurs au niveau des synapses.
« Malheureusement, lorsque le gène Endophilin A1 est affecté dans la maladie de Parkinson, la protéine EndoA devient insensible à ce déclenchement au niveau de la synapse, et les débris qui devraient être jetés pour être recyclés s’accumulent. »
Les traitements actuels de la maladie de Parkinson ont tendance à se concentrer sur l’élimination de ces accumulations et le remplacement de ce qui est perdu lorsque trop de neurones meurent. « Il est peut-être temps d’orienter le traitement vers l’autophagie comme mécanisme sous-jacent à ces caractéristiques de cette maladie », a déclaré le Dr Bademosi.
Trouver des composés qui induisent l’autophagie
« L’exploration de l’utilisation de composés qui induisent ou inhibent l’autophagie pourrait ouvrir la voie à de nouveaux médicaments plus efficaces contre la maladie de Parkinson. » L’un de ces composés qui semble prometteur est la schisandrine A selon une étude. Il y aurait aussi l’échinacoside, selon une étude chez la souris. Mais évidemment avant qu’un de ces composés soit utilisé chez l’humain, il faudra procéder à des essais cliniques.
Cette recherche a été publiée dans Neuron.
Source : The University of Queensland
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