Des étudiants ont mangé moins de viande après un exposé sur l’impact climatique
La production de viande est l’un des principaux facteurs du réchauffement climatique, et en manger moins est meilleur pour la santé. Selon une étude, le simple fait d’en parler aux gens peut entraîner une réduction de leur consommation de viande, avec un effet qui dure au moins trois ans.
Une réduction de la consommation de viande
Andrew Jalil, de l’Occidental College de Los Angeles, et ses collègues ont recruté 213 étudiants d’une université américaine, âgés en moyenne de 19 ans, et les ont répartis au hasard en deux groupes.
L’un des groupes a écouté un exposé unique de 50 minutes sur les conséquences du changement climatique, sur la manière dont la production de viande et de produits laitiers – en particulier le bœuf – augmente les émissions de gaz à effet de serre et la déforestation, et sur les diverses preuves suggérant que manger moins de viande est meilleur pour la santé.
L’exposé s’est terminé par la présentation de sportifs de haut niveau, qui ont un régime alimentaire à base de plantes. Le deuxième groupe a écouté un exposé sur l’inégalité des revenus qui n’était pas lié aux choix alimentaires.
Les études sur les choix alimentaires reposent souvent sur l’enregistrement par les participants de ce qu’ils mangent, ce qui n’est pas très fiable. Mais dans cette étude, l’équipe a plutôt suivi les achats de chaque étudiant dans les restaurants universitaires, où ils prenaient presque toujours leur déjeuner et leur dîner lorsqu’ils étaient sur le campus.
Une baisse de 9 % de la proportion de repas contenant de la viande
Avant d’entendre le discours sur la consommation de viande, 59 % des repas choisis par les étudiants étaient à base de viande. Ce chiffre est tombé à 54 % en moyenne au cours des trois années qui ont suivi l’exposé, ce qui représente une baisse de 9 % de la proportion de repas contenant de la viande. L’effet ne s’est pas atténué au cours des trois années, mais s’est au contraire légèrement renforcé.
Parmi les étudiants qui ont écouté le discours sans rapport, il n’y a pas eu de changement dans la consommation de viande, dit Jalil. Alors que les hommes et les femmes qui ont écouté la conférence sur le régime alimentaire mangeaient moins de viande, seuls les hommes mangeaient moins de bœuf. Cependant, les hommes mangeaient deux fois plus de viande bovine que les femmes au départ, et avaient donc plus de possibilités de réduire leur consommation.
Des résultats qui pourraient ne pas s’appliquer à toute la population
Les résultats obtenus chez les étudiants pourraient ne pas s’appliquer à la population en général, mais Mme Jalil espère que d’autres testeront cette hypothèse. Bien que la réduction soit modeste, l’organisation de discussions similaires ne coûte pas cher et pourrait être réalisée par des entreprises et d’autres organisations, ainsi que par des écoles et des universités, selon cette étude.
Cette recherche a été publiée dans Nature Food.
Source : New Scientist
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