Le régime méditerranéen aide la cognition des personnes atteintes de SEP
Les personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP) qui suivent le régime méditerranéen sont moins susceptibles d’avoir des problèmes de cognition. Cette découverte suggère que ce régime – qui comprend des produits frais, des fruits de mer, des noix, de l’huile d’olive et un minimum de viande rouge et de sucre – pourrait prévenir, et même traiter, les symptômes cognitifs liés à cette maladie.
Le régime méditerranéen et la SEP
Ilana Katz Sand, de l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai à New York, et ses collègues ont recruté 563 personnes atteintes de sclérose en plaques, toutes âgées de moins de 65 ans. Chaque participant a rempli un questionnaire déterminant dans quelle mesure il suivait le régime méditerranéen sur une échelle de 0 à 14, les scores les plus élevés reflétant une meilleure adhésion. Ils ont également été soumis à trois évaluations cognitives. Un score inférieur au cinquième percentile pour au moins deux des évaluations indiquait une déficience cognitive.
Après avoir tenu compte de l’âge, du sexe, de la race, du statut socio-économique, du sommeil, de l’exercice et d’autres facteurs liés à la santé, les chercheurs ont constaté que l’adhésion au régime méditerranéen était associée à un risque plus faible de troubles cognitifs.
Près de 34 % des 133 participants ayant obtenu un score compris entre 0 et 4 au questionnaire sur le régime méditerranéen, présentaient des troubles cognitifs. Mais pour les 103 personnes qui avaient un score supérieur à 9, seuls 13 % présentaient des troubles cognitifs.
Un effet protecteur sur la cognition
Ces résultats, qui seront présentés en avril lors d’une réunion de l’Académie américaine de neurologie à Boston, suggèrent que le régime méditerranéen a un effet protecteur sur la cognition chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, dit Katz Sand.
Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour comprendre le mécanisme, Katz Sand pense qu’il pourrait être lié au microbiome intestinal. « Le régime alimentaire a une grande influence sur la composition des bactéries qui vivent dans l’intestin et est également un facteur déterminant de ce que ces bactéries produisent », explique-t-elle.
Ces résultats ne permettent pas non plus d’élucider l’impact des changements alimentaires sur la sclérose en plaques au fil du temps. « Nous ne pouvons pas dire, sur la base de cette étude, que si vous mangez de cette manière, votre cognition va s’améliorer. Mais cela nous fait avancer dans cette direction », déclare Katz Sand.
Source : New Scientist
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