Une première dans le traitement de l’insuffisance cardiaque par thérapie cellulaire
Des médecins-scientifiques de l’Institut de cardiologie du Texas ont annoncé aujourd’hui les résultats du plus grand essai de thérapie cellulaire mené à ce jour, sur des patients souffrant d’insuffisance cardiaque chronique, due à une fraction d’éjection faible.
Une thérapie pour traiter l’insuffisance cardiaque
Cette thérapie a profité aux patients en améliorant la capacité de pompage du cœur, mesurée par la fraction d’éjection, et en réduisant le risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral, en particulier chez les patients qui présentent des niveaux élevés d’inflammation. De plus, un signal fort a été trouvé dans la réduction des décès cardiovasculaires chez les patients traités avec les cellules.
DREAM-HF (Double-Blind Randomized Assessment of Clinical Events With Allogeneic Mesenchymal Precursor Cells in Heart Failure), parrainé par Mesoblast, était un essai de phase 3 réalisé sur 51 sites chez 565 patients souffrant d’insuffisance cardiaque chronique, qui suivaient également un traitement standard de l’insuffisance cardiaque.
Les MPC ont plusieurs effets bénéfiques
Cette étude, dont le suivi moyen était de 30 mois, avait pour but d’examiner les effets des MPC comprenant des cellules précurseurs mésenchymateuses (MPC) immunosélectionnées et expansées en culture, sur le nombre d’hospitalisations et d’événements cardiovasculaires indésirables majeurs dans l’insuffisance cardiaque. Les MPC sont un bon candidat pour une utilisation dans l’insuffisance cardiaque avec une faible fraction d’éjection, car elles ont des effets anti-inflammatoires, pro-angiogéniques et pro-cicatrisation puissants.
Les résultats de DREAM-HF constituent une étape importante dans la compréhension de la manière dont la thérapie cellulaire apporte des bénéfices aux patients souffrant d’insuffisance cardiaque chronique due à une mauvaise fonction de la pompe. Les cellules semblent agir en réduisant l’inflammation, en augmentant le flux microvasculaire, et en renforçant le muscle cardiaque. Localement, dans le cœur, les MPC peuvent protéger les cellules du muscle cardiaque de la mort et améliorer le flux sanguin et l’énergie.
Ces résultats seront confirmés par d’autres études
Ces résultats permettent d’identifier les patients souffrant d’insuffisance cardiaque et présentant une inflammation qui sont les plus à risque et les plus susceptibles de bénéficier d’un traitement par MPC. Ces résultats seront confirmés par d’autres études. Cet essai fondamental ouvre la voie à l’ajout de la thérapie cellulaire à l’arsenal thérapeutique de l’insuffisance cardiaque.
Cette recherche a été publiée dans le Journal of the American College of Cardiology.
Source : Texas Heart Institute
Crédit photo : StockPhotoSecrets