Les mycoprotéines de Quorn protègent contre le cancer de l’intestin
Des chercheurs de l’université de Northumbria ont découvert que le fait de remplacer la viande rouge et la viande transformée par la mycoprotéine de Quorn, un substitut de viande à base de champignons, entraîne une réduction significative des génotoxines intestinales – qui peuvent provoquer le cancer de l’intestin – et augmente le nombre de bactéries intestinales saines.
Les mycoprotéines réduisent les génotoxines
Leur étude a exploré pour la première fois les effets du remplacement d’une consommation élevée de viande rouge et transformée par de la mycoprotéine sur les niveaux de produits chimiques cancérigènes, connus sous le nom de génotoxines, présents dans les intestins, ainsi que l’impact sur la santé intestinale.
L’essai clinique randomisé a suivi 20 hommes adultes en bonne santé âgés de 18 à 50 ans et a été divisé en deux phases distinctes. Dans la phase viande, les participants ont consommé 240 g de viande rouge et de viande transformée – y compris des steaks de bœuf, des saucisses de porc et des tranches de jambon – chaque jour pendant deux semaines. Pour la phase de mycoprotéines, ils ont consommé le même poids en équivalents mycoprotéines dérivés de champignons sur une période distincte de deux semaines, avec une période d’élimination de quatre semaines entre les deux phases.
L’analyse des échantillons de selles et d’urine de la phase mycoprotéine a révélé que les niveaux de génotoxines détectées comme les composés nitroso (CNO) et le p-crésol – des contaminants chimiques qui se sont avérés être des marqueurs potentiels de risque de cancer – étaient considérablement réduits.
À l’inverse, les résultats de la phase viande ont montré que les niveaux de génotoxines avaient augmenté, ce qui pouvait accroître le risque à long terme de cancer de l’intestin, également connu sous le nom de cancer colorectal. La différence entre la phase viande et la phase mycoprotéine était statistiquement significative.
Une amélioration significative la santé intestinale
En plus de réduire de manière significative les génotoxines nocives, le régime à base de mycoprotéines a également amélioré de manière significative la santé intestinale, en augmentant l’abondance de bactéries protectrices telles que Lactobacilli, Roseburia et Akkermansia, qui sont associées à une protection contre les tumeurs induites chimiquement, l’inflammation et le cancer de l’intestin.
« Cette étude a montré que ce changement de régime alimentaire entraîne une réduction significative de la génotoxicité et une augmentation des microbes intestinaux bénéfiques. Nos résultats suggèrent donc que cette source de protéines riche en fibres constitue une bonne alternative à la viande dans le contexte de la santé intestinale, et pourrait aider à réduire le risque de cancer de l’intestin à long terme. », conclut les chercheurs.
Cette recherche a été publiée dans l’European Journal of Nutrition.
Source : Northumbria University
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