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Les colorants alimentaires et les nanoparticules affectent l’intestin humain

biologie 16 février 2023

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Les nanoparticules d’oxyde métallique – qui sont omniprésentes dans la nature et couramment utilisées comme colorants alimentaires et agents anti-agglomérants dans l’industrie commerciale des ingrédients – peuvent endommager et perturber certaines parties de l’intestin humain, selon de nouvelles recherches.

Des nanoparticules spécifiques affectent la fonctionnalité intestinale

« Nous avons découvert que des nanoparticules spécifiques – le dioxyde de titane et le dioxyde de silicium – habituellement utilisées dans les aliments peuvent affecter négativement la fonctionnalité intestinale », a déclaré l’auteur principal Elad Tako, professeur agrégé de sciences alimentaires. « Ils ont un effet négatif sur les principales protéines digestives et absorbantes. »

Dans leurs recherches, le groupe a utilisé des doses pertinentes pour l’homme de dioxyde de titane et de dioxyde de silicium dans le système in vivo du laboratoire Tako, qui offre une réponse de santé similaire à celle du corps humain.

Les scientifiques ont injecté des nanoparticules dans des œufs de poule. Après l’éclosion des poulets, les scientifiques ont détecté des changements dans les biomarqueurs fonctionnels, morphologiques et microbiens dans le sang, le duodénum (intestin supérieur) et le caecum (une poche reliée à l’intestin).

Des changements dans la population bactérienne intestinale

Les scientifiques ont découvert des changements dans la composition des populations bactériennes intestinales. Le transport minéral des animaux est affecté et la surface digestive et absorbante de l’intestin est perturbée.

« Nous consommons ces nanoparticules au quotidien », a déclaré Tako. « Nous ne savons pas vraiment combien nous consommons; nous ne connaissons pas vraiment les effets à long terme de cette consommation. Ici, nous avons pu démontrer certains de ces effets, ce qui est essentiel pour comprendre la santé et le développement gastro-intestinaux.

De plus, le groupe a examiné l’oxyde de zinc, un micronutriment, et l’oxyde de fer, un supplément d’enrichissement en fer. Les nanoparticules d’oxyde de zinc soutiennent le développement intestinal, ainsi qu’un mécanisme de compensation suite à des lésions intestinales. Les nanoparticules d’oxyde de fer sont une option potentielle pour l’enrichissement en fer, mais avec des altérations potentielles de la fonctionnalité et de la santé intestinales.

Cette recherche a été publiée dans Antioxidants.

Source : Cornell University
Crédit photo : Depositphotos