Les cacatoès comprennent quand un travail nécessite un outil
Les cacatoès peuvent comprendre qu’ils doivent apporter un « outil » en deux parties pour récupérer une friandise à base de noix de cajou. Cela fait d’eux le deuxième animal non humain, après les chimpanzés, qui semble considérer que plusieurs outils font partie d’un ensemble nécessaire pour atteindre un objectif unique.
Une étude sur les cacatoès
Les cacatoès de Goffin (Cacatua goffiniana) sont de petits perroquets blancs originaires d’Indonésie. En captivité, ces oiseaux ont été vus en train d’utiliser trois outils pour récupérer des graines à l’intérieur d’un noyau de fruit : un outil pour couper le noyau, un outil plus robuste pour caler une fente, et un troisième pour extraire les graines.
Mais il n’était pas clair si ces oiseaux comprenaient que ces trois outils faisaient partie d’un ensemble, ou s’ils les utilisaient tour à tour en fonction des besoins, explique Antonio Osuna-Mascaró, de l’université de médecine vétérinaire de Vienne, en Autriche.
L’équipe d’Osuna-Mascaró a présenté à des cacatoès une noix de cajou, contenue dans une boîte derrière un couvercle transparent. Pour l’obtenir, les oiseaux devaient d’abord utiliser un bâton court et pointu pour percer le couvercle, puis utiliser une paille plus longue pour récupérer la noix. Sept oiseaux sur dix ont trouvé comment faire.
Mais les oiseaux voyaient-ils les deux objets comme faisant partie d’un ensemble ? Pour le savoir, cinq des oiseaux ayant réussi ont été testés à nouveau. Cette fois, l’équipe a placé la boîte plus haut que les outils proposés, de sorte que les cacatoès ont dû effectuer un vol vertical court mais ardu pour les transporter. Quatre des oiseaux ont appris à transporter les deux outils jusqu’à la boîte en un seul voyage.
Les chimpanzés peuvent utiliser aussi un outil
Certains chimpanzés sont également capables d’utiliser plusieurs outils. Lorsqu’ils « pêchent » des termites dans les grands monticules de ces insectes, ils utilisent un bâton court et rigide pour faire un trou dans le nid, puis ils poussent un bâton long et flexible dans le monticule, dans lequel les termites mordent. Les chimpanzés apportent également les deux types de bâtons dans les termitières, lorsque cela est nécessaire.
« Nous savons que la taille du cerveau n’est pas un bon indicateur de l’intelligence », explique Alex Kacelnik de l’université d’Oxford. « Les cacatoès de Goffin ne sont probablement pas uniques [parmi les oiseaux] – c’est simplement qu’ils ont été étudiés ».
Cette recherche a été publiée dans Current Biology.
Source : New Scientist
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