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Un nouveau traitement antiviral contre la COVID-19

biologie 09 février 2023

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Un nouveau médicament antiviral contre la COVID-19, administré par injection dans la semaine suivant l’apparition des symptômes, réduit de moitié le nombre de personnes nécessitant un traitement hospitalier, selon un vaste essai.

Un nouveau médicament antiviral 

Ce résultat est prometteur car ce médicament semble aussi efficace chez les personnes ayant contracté le variant Omicron que chez celles ayant contracté les variants précédents du virus, ainsi que chez les personnes vaccinées.

Ce traitement, un composé appelé interféron pégylé lambda, a été testé dans le cadre d’un essai randomisé auprès de près de 2000 personnes vivant au Canada ou au Brésil. Ces personnes étaient âgées de 50 ans ou plus, ou étaient médicalement vulnérables d’une manière ou d’une autre.

Parmi les personnes qui ont reçu ce traitement, 2,7 % ont dû se rendre plus tard aux urgences d’un hôpital ou ont été hospitalisées. Les autres participants ont reçu un placebo et 5,6 % ont dû se rendre à l’hôpital. Le nombre d’effets secondaires était similaire dans les groupes traités et dans le groupe placebo.

Il a une large activité contre toute une série de virus

L’interféron lambda est un composé naturel fabriqué par les cellules humaines qui signalent au système immunitaire la présence de virus. Il pourrait donc avoir une large activité contre toute une série de virus, explique Jeffrey Glenn de l’université de Stanford, qui a participé à cet essai. « J’espère que la prochaine étude le testera chez des personnes présentant tout symptôme respiratoire aigu ».

La version pégylée de l’interféron lambda est modifiée pour la rendre plus soluble et moins susceptible de déclencher des anticorps fabriqués contre elle. Ce composé était déjà en cours de développement par la société américaine Eiger BioPharmaceuticals comme traitement contre un virus qui provoque l’hépatite D.

Plus de huit participants sur dix à cet essai avaient été vaccinés contre la COVID-19. D’autres antiviraux ont donné des résultats impressionnants lors des premières études, mais lorsqu’ils ont été testés sur des personnes vaccinées, leur efficacité était moindre, car ces personnes sont moins susceptibles de tomber gravement malades.

Par exemple, un premier essai a montré que le molnupiravir réduisait de 30 % les admissions à l’hôpital et les décès. Mais un essai ultérieur, qui l’a opposé à Omicron chez des personnes vaccinées, a montré qu’il ne réduisait ni l’un ni l’autre de ces résultats, bien qu’il ait accéléré la guérison de quatre jours.

Deux autres traitements sont prometteurs 

Un autre traitement actuel, le Paxlovid, a permis de réduire les admissions à l’hôpital et les décès de près de 90 %, mais les résultats d’un essai britannique le testant chez des personnes vaccinées contre Omicron sont encore attendus.

De plus, tout le monde ne peut pas prendre le Paxlovid car il peut interagir avec d’autres médicaments, explique Janet Scott, de l’université de Glasgow, au Royaume-Uni. « Il est passionnant de disposer d’une large gamme d’outils à utiliser, car des médicaments différents conviennent à des personnes différentes », dit-elle.

Cette recherche a été publiée dans The New England Journal of Medicine.

Source : New Scientist
Crédit photo : Depositphotos