Les prématurés peuvent avoir un IMC similaire à ceux nés à terme à l’adolescence
Les personnes nées prématurément sont susceptibles d’avoir, à l’adolescence, un indice de masse corporelle (IMC) similaire à celui des personnes nées à terme.
Un IMC similaire des personnes nées à terme
Pour déterminer l’effet du temps passé dans l’utérus sur le poids d’une personne pendant l’enfance et l’adolescence, Johan Vinther de l’Université de Copenhague au Danemark et ses collègues ont analysé les données recueillies dans 16 études menées en Europe, en Amérique du Nord et en Australie.
Ces études comprenaient des données sur l’âge de gestation des nouveau-nés et des données de suivi sur leur taille et leur poids ultérieurs sur plusieurs années. Au total, plus de 250 000 enfants ont été inclus dans toutes ces études, et tous nés entre 1985 et 2017.
Vinther et ses collègues ont pris les données de taille et de poids de chaque personne et ont calculé leur IMC à différents âges. « La taille du corps est un proxy décent pour la santé physique », explique Vinther. « Bien que ce ne soit pas la seule mesure ».
Les personnes nées avant terme prennent plus de poids dans l’enfance
Les chercheurs ont constaté que si les personnes nées avant 37 semaines de grossesse, également appelées prématurées, étaient plus susceptibles d’avoir un IMC plus faible dans l’enfance que les personnes nées après 37 semaines, cette différence disparaissait entre 14 et 19 ans.
« Notre étude suggère que les personnes nées avant terme prennent plus de poids dans l’enfance, relativement, par rapport aux personnes nées à terme », explique Vinther. La raison n’est pas claire, ajoute-t-il.
Ces résultats ne signifient pas nécessairement que les enfants nés prématurément atteindront toujours un poids sain à l’adolescence, précise M. Vinther. D’autres facteurs, tels que l’IMC et le niveau d’éducation de la mère, joueront un rôle, ajoute-t-il.
Ces résultats sont basés sur des personnes vivant dans des pays à revenu élevé. « Nous ne savons pas vraiment à quoi cela ressemblerait dans les pays à faible revenu », dit Vinther. L’équipe n’a pas examiné l’effet spécifique du sexe ou de l’origine ethnique sur ces résultats.
Veiller à ce que les grands prématurés maintiennent un poids santé
Selon Neena Modi, de l’Imperial College de Londres, ces résultats corroborent plusieurs études de longue haleine menées dans le monde entier sur cette question. Cependant, des travaux récents ont montré que les grands prématurés sont plus susceptibles de développer des maladies chroniques qui sont exacerbées par le surpoids, dit-elle.
« Le message essentiel en matière de santé est de veiller à ce que les grands prématurés, leurs parents et les cliniciens soient conscients de l’importance du maintien d’un poids sain », ajoute-t-elle.
Cette recherche a été publiée dans PLOS Medicine.
Source : New Scientist
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