Une étude identifie quatre sous-types du COVID long
Le syndrome post-COVID connu sous le nom de COVID long présente quatre sous-types majeurs, définis par différents groupes de symptômes, selon une étude menée par des chercheurs de Weill Cornell Medicine.
Quatre sous-types majeurs du COVID long
Cette étude est la plus importante de son genre à examiner le COVID long. Les chercheurs, qui représentent des cliniciens et des informaticiens, ont utilisé un algorithme d’apprentissage automatique pour repérer des schémas de symptômes dans les dossiers médicaux de près de 35 000 patients américains, dont le test de dépistage de l’infection par le SARS-CoV-2 était positif et qui ont ensuite développé des symptômes persistants de type COVID long.
Parmi les quatre principaux schémas détectés, l’un d’entre eux concernait les problèmes cardiaques et rénaux et incluait une proportion relativement élevée de patients infectés au cours des premiers mois de la pandémie aux États-Unis. Un autre schéma incluait les problèmes respiratoires, de l’anxiété, des troubles du sommeil et d’autres symptômes tels que les maux de tête et les douleurs thoraciques ; près des deux tiers des patients présentant ce schéma étaient des femmes.
Le deuxième schéma de symptômes, comparable en fréquence (33% des patients) au premier, était dominé par les problèmes respiratoires et de sommeil, de l’anxiété, des maux de tête et des douleurs thoraciques. Les patients présentant ce schéma étaient principalement des femmes (63 %), avec un âge médian de 51 ans et un taux d’hospitalisation beaucoup plus faible (31 %).
Plusieurs symptômes dominants
Près des deux tiers des patients de ce groupe ont été testés positifs au SARS-CoV-2 lors des vagues ultérieures, de novembre 2020 à novembre 2021. Les conditions préexistantes dans ce groupe étaient centrées sur les problèmes respiratoires tels que le trouble pulmonaire obstructif chronique et l’asthme. Les deux autres types de symptômes étaient dominés, respectivement, par des symptômes musculo-squelettiques et du système nerveux, y compris l’arthrite (23% des patients), et par une combinaison de symptômes digestifs et respiratoires (10%).
Pour valider leurs conclusions, les chercheurs ont appliqué leur algorithme à l’ensemble des données couvrant les patients des trois États du Sud, et ont trouvé des résultats très similaires. L’analyse a également confirmé la validité globale du COVID long en montrant que, pour les patients dont le test de dépistage du SARS-CoV-2 était négatif, les symptômes apparaissant dans le même intervalle de temps de 30 à 180 jours après le test ne présentaient pas de schéma aussi clair.
Identifier des traitements
Les chercheurs poursuivent actuellement leurs recherches selon plusieurs axes, notamment la définition des schémas de symptômes du COVID long afin de pouvoir les identifier facilement à partir des dossiers médicaux électroniques, l’identification des facteurs de risque pour les différents schémas des symptômes et l’identification des traitements qui existent actuellement et qui peuvent être réadaptés pour aider les patients atteints du COVID long.
Cette recherche a été publiée dans Nature Medicine.
Source : Cornell University
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