Technologie Média

Le jus d’Actinidia arguta inhibe le cancer du poumon chez la souris

biologie 29 décembre 2022

le-jus-de-Actinidia-arguta-inhibe-le-cancer-du-poumon-chez-la-souris

Le cancer du poumon est la principale cause de décès au Japon et dans le monde entier. Parmi tous les cancers, le cancer du poumon présente l’un des taux de survie les plus faibles. On sait que le fait de fumer du tabac et d’utiliser des produits à base de tabac contribue au développement du cancer du poumon.

Le jus d’un fruit contre le cancer du poumon

Il est cliniquement établi que les ingrédients actifs de divers fruits minimisent le risque de maladies chroniques, y compris le cancer. Le « Sarunashi » (Actinidia arguta ou kiwi) est un fruit comestible cultivé dans la préfecture d’Okayama au Japon. À l’aide d’un modèle de souris, des chercheurs de l’université d’Okayama dirigés par le Dr Sakae Arimoto-Kobayashi, professeur associé à la faculté des sciences pharmaceutiques de l’université d’Okayama, ont montré que le jus de Sarunashi et l’isoquercétine (isoQ), qui le compose contribuent à prévenir et à réduire le cancer du poumon.

L’Actinidia arguta est l’une des sources les plus riches en polyphénols et en vitamine C. Auparavant, les chercheurs avaient démontré l’effet inhibiteur du jus de Sarunashi (sar-j) sur la mutagenèse, l’inflammation et la tumorigenèse de la peau des souris. Ils avaient identifié les composants d’A. arguta responsables des effets anti-mutagènes comme étant des composés phénoliques hydrosolubles et sensibles à la chaleur. Par la suite, les chercheurs ont proposé le composé polyphénolique isoQ comme un composant constitutif ayant un potentiel anticarcinogène.

Une étude sur le jus d’A. arguta et de son composant isoQ

Le Dr Arimoto-Kobayashi explique : « dans cette étude, nous avons cherché à étudier les effets chimio-préventifs du jus d’A. arguta et de son composant isoQ sur la tumorigenèse pulmonaire induite par le 4-(méthylnitrosamino)-1-(3-pyridyl)-1-butanone (NNK) chez les souris de laboratoire, et à identifier les mécanismes possibles qui sous-tendent les effets anti-tumorigènes d’A. arguta ».

À cette fin, l’équipe a induit une croissance tumorale chez les souris en utilisant le NNK, un composé cancérigène connu présent dans les produits du tabac. À l’aide d’une série d’expériences et de contrôles, l’équipe a étudié les effets du sar-j et de l’isoQ sur la tumorigenèse pulmonaire chez la souris.

De très bons résultats

Les résultats ont été encourageants : le nombre de nodules tumoraux par poumon de souris dans le groupe ayant reçu des injections de NNK et des doses orales de jus d’A. arguta était significativement inférieur à celui du groupe ayant reçu des injections de NNK uniquement. De plus, l’administration orale d’isoQ a également réduit le nombre de nodules dans les poumons des souris.

Enfin, à l’aide d’expériences cellulaires, l’équipe a également montré que la sar-j supprime l’action d’Akt, une protéine-clé impliquée dans la signalisation du cancer. Il est connu que l’Akt et une protéine associée appelée « PI3k » sont suractivées dans plusieurs cancers humains.

La tumorigenèse pulmonaire a été supprimée

En résumé, cette étude montre que la tumorigenèse pulmonaire chez les souris a été supprimée après l’ingestion de sar-j par voie orale. Bien que des essais cliniques soient nécessaires, les composants de la sar-j, y compris l’isoQ, semblent être des candidats intéressants pour la chimioprévention.

Cette recherche a été publiée dans Genes and Environment.

Source : Okayama University via EurekAlert
Crédit photo : Depositphotos