Regardez cet oiseau robot utiliser une griffe pour atterrir comme un aigle
Ce robot ressemblant à un oiseau, possède une griffe qu’il peut utiliser pour se percher sur les branches vers lesquelles il a volé. Il pourrait être utile pour collecter des échantillons dans des endroits difficiles d’accès, ou pour observer silencieusement des animaux dans leur habitat naturel.
Un oiseau robot
Atterrir et se percher sur une branche est facile pour la plupart des oiseaux, mais c’est très difficile pour les robots qui volent comme les oiseaux, en raison de leur plus grande taille et de la complexité de l’atterrissage sur un objet fin.
Maintenant, Raphael Zufferey, de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, et ses collègues ont mis au point un oiseau robotisé – d’une envergure de 1,5 mètre et pesant 700 grammes – capable d’utiliser une griffe pour s’accrocher à un perchoir dans le laboratoire après un court vol.
« Il est extrêmement difficile de faire atterrir un objet de cette taille sur une branche de 6 centimètres de diamètre », explique M. Zufferey. « Cela nécessite un timing parfait, une résistance à l’impact, un équilibre, il faut être capable de fermer [la griffe] avec suffisamment de force, il faut détecter la branche – c’est beaucoup de choses qu’il faut combiner en un seul vol qui dure quelques secondes. »
Zufferey et son équipe ont conçu cette griffe pour qu’elle fonctionne comme celle d’un véritable oiseau : elle a des extrémités pointues, semblables à des serres, et une partie plus molle au milieu pour l’aider à saisir une branche. Une fois que l’oiseau a été guidé à quelques mètres de sa cible par un système de capture de mouvements en intérieur, une caméra embarquée guide le centre de la griffe vers le perchoir potentiel, lorsque la partie molle de la griffe entre en contact, un ressort la referme.
Il utilise un système GPS avant d’atterrir
La trajectoire de vol est légèrement différente de celle des vrais oiseaux. Ils ont tendance à planer pendant quelques secondes avant d’atterrir, mais ce robot volant réduit simplement sa vitesse avant de se percher. Il utilise également un système GPS intérieur pour le guider vers la « branche », et une caméra à courte portée pour effectuer des réglages juste avant l’atterrissage.
Les chercheurs espèrent que ce robot sera utilisé dans des scénarios où les drones quadcoptères bruyants ne conviennent pas, par exemple pour surveiller des animaux sensibles au bruit dans leur habitat naturel, ou pour collecter des échantillons dans des zones difficiles à atteindre. Pour ce faire, ils doivent démontrer que ce robot fonctionne dans des environnements extérieurs plus imprévisibles, explique M. Zufferey.
Pour inspecter des installations technologiques
Ce robot est une adaptation intelligente de la façon dont les oiseaux se perchent dans la nature, et pourrait être utile pour inspecter les éoliennes, explique Tim Helps de l’université de Bristol, au Royaume-Uni. « Un tel robot pourrait voler jusqu’à l’installation, l’inspecter, puis se percher pour recharger ses batteries en vue d’un vol ultérieur. » Cependant, ce robot devrait d’abord dépasser son système de capture de mouvement intérieur et utiliser des capteurs embarqués, précise-t-il.
Cette recherche a été publiée dans Nature Communications.
Source : New Scientist
Crédit photo : Depositphotos