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Le bénévolat après des petits-enfants protège de la solitude les plus de 50 ans

Humain 25 novembre 2022

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La prise en charge d’un conjoint ou d’un partenaire semble être associée à une plus grande solitude chez les personnes de plus de 50 ans, selon une nouvelle analyse systémique des recherches publiées sur la question. Reprenant les données de 28 études, comprenant 191 652 participants de 21 pays, les résultats montrent toutefois aussi que le bénévolat ou le fait de s’occuper de petits-enfants peut contribuer à réduire la solitude.

Réduire la solitude chez les personnes de plus de 50 ans

« Nos résultats suggèrent que le fait de s’occuper d’un partenaire souffrant de problèmes de santé complexes, en particulier la démence ou la maladie d’Alzheimer, est lié à des niveaux plus élevés de solitude, alors que s’occuper d’enfants ou faire du bénévolat peut contribuer à réduire la solitude chez les personnes âgées », explique l’auteur principal, Samia Akhter-Khan.

La solitude a de nombreuses causes différentes, qui varient d’une personne à l’autre. Le fait de savoir quelles personnes sont le plus à risque permettra d’adopter des approches ciblées pour aider les personnes qui se sentent seules.

28 études provenant de plusieurs pays

Cette nouvelle revue systématique comprend 28 études provenant de pays tels que les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, la Chine et bien d’autres. Les auteurs ont examiné la relation entre des types spécifiques d’activités non rémunérées – notamment le fait de s’occuper d’un conjoint, de s’occuper de ses petits-enfants ou de faire du bénévolat – et la solitude chez les personnes âgées de plus de 50 ans.

Ils ont constaté que : le fait de s’occuper de petits-enfants (ou d’autres enfants sans lien de parenté) était lié à une moindre solitude dans six études sur sept. S’occuper d’un partenaire ou d’un conjoint était systématiquement associé à une plus grande solitude. Cinq études sur six font état d’une relation entre le bénévolat et des niveaux de solitude plus faibles.

« Des recherches supplémentaires seront maintenant nécessaires pour étudier les besoins des aidants âgés – ainsi que pour examiner les obstacles, les possibilités et l’épanouissement que procure la participation à des activités significatives. Cela pourrait contribuer à faire la lumière sur la « dose » optimale de bénévolat et de soins aux petits-enfants, et à identifier les moyens de maximiser leurs effets bénéfiques potentiels sur la lutte contre la solitude chez les plus de 50 ans. »

La valorisation de leurs activités non rémunérées

« Le respect des personnes âgées pour leurs contributions et la valorisation de leurs activités non rémunérées joueront probablement un rôle important dans l’atténuation de la solitude », ajoute le coauteur de cette étude, le Dr Matthew Prina, chef du groupe de recherche en épidémiologie sociale au King’s College de Londres.

Cette recherche a été publiée dans Aging and Mental Health.

Source : Taylor & Francis Group
Crédit photo : Depositphotos