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Un médicament contre les maladies oculaires peut également combattre la COVID

biologie 09 novembre 2022

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Une équipe de recherche interdisciplinaire dirigée par l’UCLA, a découvert qu’un médicament déjà approuvé par la Food and Drug Administration pour les maladies oculaires, la vertéporfine, arrêtait la réplication du SARS-CoV-2.

La vertéporfine arrêtait la réplication du SARS-CoV-2

Leur étude en laboratoire a identifié la voie de signalisation Hippo comme une cible potentielle pour les thérapies contre le coronavirus. Les chercheurs principaux ont étudié cette voie Hippo, qui contrôle la taille des organes dans le corps, dans le cadre d’études antérieures sur le virus Zika, qui peut provoquer des cerveaux trop petits chez les nourrissons.

Constatant que cette voie semblait également avoir des effets de lutte contre les virus, ils ont lancé l’étude actuelle sur le SARS-CoV-2. Les scientifiques ont réalisé des expériences à partir d’échantillons de tissus de personnes atteintes de la COVID-19, ainsi que de cellules cardiaques et pulmonaires humaines en culture, sélectionnées pour refléter fidèlement la façon dont les cellules saines réagissent à l’infection par le SARS-CoV-2.

Ils ont observé des changements dans de nombreux gènes impliqués dans la voie de signalisation Hippo après l’infection. En outre, ils ont examiné une protéine appelée YAP (Yes-associated protein), dont l’activité est bloquée lorsque la voie Hippo est activée.

Le virus s’est davantage répliqué

Les scientifiques ont constaté que, dans les cellules humaines cultivées, la souche originale et le variant Delta du SARS-CoV-2 activaient tous deux la voie Hippo dans les premiers jours suivant l’infection. Lorsqu’ils ont réduit au silence cette voie et augmenté le YAP, le virus s’est davantage répliqué.

L’équipe a également prétraité ces cellules avec de la vertéporfine, qui bloque le YAP dans la maladie oculaire appelée néovascularisation choroïdienne, puis les a infectées avec le SARS-CoV-2. Dans les cellules traitées à la vertéporfine, les concentrations du coronavirus étaient inférieures à des niveaux détectables, alors qu’elles dépassaient de 60 000 unités du virus par millilitre dans un groupe témoin non traité.

La vertéporfine pourrait être un bon candidat

Ces résultats indiquent que la vertéporfine pourrait être un candidat pour traiter la COVID-19, et son statut d’autorisation par la FDA pourrait faciliter le lancement d’essais cliniques, pour vérifier sa sécurité et son efficacité contre le coronavirus.

Cette étude a montré que la voie Hippo est activée dans les jours qui suivent l’infection par le SARS-CoV-2, ce qui suggère que des traitements utilisant ce mécanisme, pourraient être déployés avant l’apparition des symptômes pour réduire la gravité de la maladie.

Cette recherche a été publiée dans PLOS Biology.

Source : UCLA
Crédit photo : Pexels