Un score génétique prédit le risque de cancer mortel de la prostate
S’appuyant sur le « Million Veteran Program », un effort de recherche national en cours visant à déterminer comment les gènes, le mode de vie et les expositions militaires influent sur la santé des participants.
Un score de risque polygénique
Des chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Californie à San Diego et du VA San Diego Healthcare System, en collaboration avec des collègues d’autres pays, signalent qu’un score de risque polygénique basé sur 290 variantes génétiques, pourrait être un outil efficace pour prédire le risque génétique de cancer mortel de la prostate.
« Les hommes présentant le risque le plus élevé de cancer de la prostate métastatique ou mortel, sont potentiellement les plus susceptibles de bénéficier d’un dépistage ou d’une détection précoce », a déclaré Meghana S. Pagadala, étudiante en médecine et auteure principale de cette étude.
290 variantes génétiques
Dans cette étude, les chercheurs ont analysé 290 variantes génétiques connues pour être associées au risque de cancer de la prostate dans une population diversifiée de près de 591 000 hommes participants au programme « Million Veteran », dont un pourcentage important d’hommes noirs, qui présentent un risque moyen élevé de cancer de la prostate, mais qui sont souvent traités comme un groupe homogène à haut risque.
« Les directives cliniques actuelles pour déterminer l’évaluation du risque se concentrent sur la race et l’ethnicité et les antécédents familiaux », a déclaré le professeur assistant Tylor Seibert. « Nous avons démontré dans cette étude, basée sur une cohorte très large, diverse et longitudinale, qu’un score polygénique ajoute considérablement plus d’informations. Les patients et leurs médecins peuvent avoir une bien meilleure idée des individus qui présentent le risque le plus élevé de cancer agressif de la prostate. »
Un cancer de la prostate de bas grade
Seibert a fait remarquer que les hommes présentant un risque élevé de cancer de la prostate en raison de la combinaison de la race, des antécédents familiaux et de la génétique, peuvent encore avoir des tests PSA faussement positifs ou un cancer de la prostate de bas grade. Toute personne qui se soumet à un dépistage du cancer de la prostate, doit être informée de l’existence d’outils tels que l’IRM de la prostate avant la biopsie, et d’une surveillance active en cas de diagnostic d’un cancer de bas grade.
Cette nouvelle étude s’appuie sur les travaux antérieurs de Seibert et de ses collègues, qui ont développé et décrit pour la première fois le score de risque polygénique pour prédire l’âge d’apparition du cancer de la prostate en 2018.
Cette recherche a été publiée dans le Journal of the National Cancer Institute.
Source : University California San Diego
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