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Un composé naturel tue les principales bactéries résistantes aux médicaments

biologie 28 octobre 2022

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Des scientifiques qui analysent les effets d’un composé organique sur les bactéries résistantes aux médicaments, ont découvert comment il peut inhiber et tuer un germe qui provoque des maladies graves, et même la mort dans certains cas.

Un composé naturel tue les bactéries

Pseudomonas aeruginosa est un type de bactérie, souvent présent chez les patients hospitalisés (infections nosocomiales), qui peut entraîner des infections du sang, des poumons (pneumonie) ou d’autres parties du corps après une intervention chirurgicale.

L’hydroquinine, un composé organique présent dans l’écorce de certains arbres, s’est récemment avérée avoir une activité bactéricide contre ce germe, et plusieurs autres bactéries cliniquement importantes, notamment Staphylococcus aureus, Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae.

Il interfère avec l’assemblage d’une bactérie

L’équipe à l’origine de cette découverte, de l’université de Portsmouth et des universités Naresuan et Pibulsongkram Rajabhat en Thaïlande, a maintenant exploré les réponses moléculaires des souches de Pseudomonas aeruginosa à l’hydroquinine. Pour ce faire, ils ont examiné quels gènes étaient activés et lesquels étaient désactivés en réponse à ce médicament.

Cette nouvelle étude a révélé que l’hydroquinine modifie de manière significative les niveaux d’expression des facteurs de virulence de Pseudomonas aeruginosa. Elle suggère également que ce composé interfère avec l’assemblage et le mouvement de cette bactérie.

Le Dr Robert Baldock, de l’école de pharmacie et de sciences biomédicales de l’université de Portsmouth, a déclaré : « Il existe une longue liste d’antibiotiques qui ne fonctionnent pas sur Pseudomonas aeruginosa, mais nos expériences ont révélé que certains des gènes régissant la mobilité de la bactérie étaient désactivés de manière assez radicale par l’hydroquinine. La formation de biofilms ainsi que l’essaimage et la nage du germe ont été considérablement réduits.

La résistance aux antimicrobiens est un fléau mondial

Le Dr Jirapas Jongjitwimol, du département de technologie médicale de l’université de Naresuan, a ajouté : « la résistance aux antimicrobiens est devenue l’une des plus grandes menaces pour la santé publique dans le monde, et la découverte d’un composé organique susceptible d’être utilisé comme une arme dans la lutte contre ce fléau est très intéressante.

« Nous devons maintenant examiner comment il fonctionne contre une plus grande variété de souches bactériennes, afin de mieux comprendre pourquoi certains germes sont affectés ou non par ce composé. »

Cette recherche a été publiée dans Antibiotics.

Source : University of Portsmouth
Crédit photo : Depositphotos