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La pollution de l’air fait pencher la balance pour l’obésité chez les femmes

biologie 14 octobre 2022

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L’obésité est devenue un problème de santé mondial majeur au cours des dernières décennies, car de plus en plus de personnes ont une alimentation malsaine et ne font pas d’exercice régulier. Une nouvelle étude de l’Université du Michigan suggère qu’un autre facteur fait pencher la balance du poids, de l’indice de masse corporelle, du tour de taille et de la graisse corporelle des femmes : la pollution de l’air.

Les effets de la pollution de l’air chez les femmes

Selon Xin Wang, chercheur en épidémiologie à l’école de santé publique de l’université du Michigan et premier auteur de cette étude, les femmes âgées de 40 à 50 ans qui ont été exposées à long terme à la pollution atmosphérique, notamment à des niveaux élevés de particules fines, de dioxyde d’azote et d’ozone, ont vu leur taille et leur composition corporelle augmenter.

Ces données proviennent de 1 654 femmes blanches, noires, chinoises et japonaises de l’étude Study of Women’s Health Across the Nation. Ces femmes, dont l’âge médian de référence était de près de 50 ans, ont été suivies de 2000 à 2008.

Les expositions annuelles à la pollution de l’air ont été attribuées en reliant les adresses résidentielles aux estimations hybrides des concentrations des polluants de l’air. Les chercheurs ont examiné les associations entre la pollution et les mesures de la taille et de la composition corporelle des participantes. Ils ont notamment cherché à savoir si ces associations différaient selon l’activité physique.

Un taux de graisse corporelle plus élevé

L’exposition à la pollution de l’air était liée à un taux de graisse corporelle plus élevé, à une proportion de graisse plus importante et à une masse maigre plus faible chez les femmes d’âge moyen. Par exemple, la graisse corporelle a augmenté de 4,5 %, soit environ 1 kilogramme.

Les chercheurs ont étudié l’interaction entre la pollution de l’air et l’activité physique sur la composition corporelle. Cette étude a montré qu’un niveau élevé d’activité physique – basé sur la fréquence, la durée et l’effort physique perçu de plus de 60 exercices – était un moyen efficace d’atténuer et de compenser l’exposition à la pollution de l’air.

Étant donné que cette étude portait sur des femmes d’âge moyen, ces résultats ne peuvent pas être généralisés aux hommes ou aux femmes d’autres tranches d’âge, a déclaré Wang.

Cette recherche a .t. publiée dans Diabetes Care.

Source : University of Michigan
Crédit photo : Shutterstock