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La propagation de la COVID-19 est réduite par les vaccins et les infections antérieures

biologie 06 septembre 2022

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Les personnes qui ont été vaccinées contre la COVID-19 et qui ont eu une infection antérieure, ont 41 % moins de risque de transmettre le coronavirus si elles sont à nouveau infectées, que les personnes non vaccinées et qui n’ont pas eu d’infection antérieure.

Déterminer la fréquence de transmission du virus 

Ces résultats sont issus d’une étude menée dans des prisons américaines, qui visait à déterminer la fréquence de transmission du virus aux personnes partageant leur cellule. Cette étude a été réalisée pendant la vague Omicron.

Selon Simon Williams, de l’université de Swansea, au Royaume-Uni, qui n’a pas participé à ces travaux, cette étude réfute l’idée que la seule raison de se faire vacciner contre la COVID-19 est de réduire le risque de tomber gravement malade. « C’est une découverte vraiment importante ».

La vaccination contre la COVID-19 réduit considérablement le risque de mourir ou de devoir être hospitalisé. Mais l’efficacité de la vaccination pour empêcher les gens d’attraper le virus, et de le transmettre à d’autres est moins évidente. Il s’agit là d’une question essentielle, car les gens peuvent envisager de se faire vacciner non seulement pour leur propre santé, mais aussi pour réduire le risque de transmission du virus, notamment à des proches plus vulnérables.

Avec Omicron les vaccins étaient moins efficaces

Avec les premiers variants du coronavirus, il semblait que les vaccins réduisaient les infections et la transmission de manière significative – avec des estimations allant jusqu’à 90 % pour le vaccin Pfizer/BioNTech. Mais lorsque le variant Omicron a commencé à se propager dans le monde entier en novembre 2021, il est apparu que les vaccins étaient moins efficaces pour empêcher les gens d’attraper le virus, bien qu’ils offrent toujours une protection contre les maladies graves.

Pour enquêter, Nathan Lo, de l’université de Californie à San Francisco, et ses collègues ont examiné les dossiers de 35 prisons californiennes. Ils ont analysé la transmission à l’intérieur des cellules, de décembre 2021 à mai de cette année.

Au cours de cette période, si un détenu présentait des symptômes de la COVID-19 ou était testé positif, il était généralement placé en isolement, mais cela ne se produisait pas toujours immédiatement. À partir des registres de la prison, l’équipe a trouvé près de 1300 prisonniers qui ont été testés positifs pour la COVID-19 et ont partagé une cellule pendant au moins une nuit avec quelqu’un qui avait récemment été testé négatif.

Des réductions significatives de la transmission

Les détenus dont le test était négatif ont passé en moyenne 2,3 jours avec un détenu infecté, et plus d’un quart d’entre eux ont attrapé le coronavirus. Le risque de transmission du virus était inférieur de 21 % si le détenu infecté avait déjà eu la COVID-19, par rapport à une personne non vaccinée et non infectée auparavant. Il diminuait de 24 % s’il avait reçu au moins une dose de vaccin sans avoir été infecté auparavant, et de 41 % s’il avait été infecté auparavant et vacciné.

Le risque de transmission diminuait de 12 % supplémentaires pour chaque dose de vaccin reçue par le prisonnier infecté après la première, certains prisonniers ayant reçu trois injections. « Cette étude confirme l’importance des doses de rappel pour réduire la transmission au niveau de la population », écrit l’équipe.

Offrir les rappels à grande échelle

« Nous devons faire passer le message que les vaccins fonctionnent non seulement pour réduire les maladies graves, mais aussi pour réduire la transmission », déclare M. Williams. Ces résultats sont pertinents pour la question de savoir si les rappels devraient être offerts à grande échelle, dit-il. Au Royaume-Uni, seuls certains groupes se voient proposer des rappels, alors qu’aux États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention les recommandent pour toutes les personnes âgées de 5 ans et plus.

Cette recherche a été publiée dans medRxiv.

Source : New Scientist
Crédit photo : StockPhotoSecrets