Le COVID a permis à plusieurs personnes d’apprécier à nouveau la nature
La pandémie a eu une multitude d’effets sur nos vies, dont beaucoup se feront sans doute sentir pendant des années. Si beaucoup de ces effets sont clairement négatifs, les chercheurs de l’UConn ont identifié au moins un impact positif : notre perception des espaces naturels a changé.
Un impact positif de la pandémie
Alors que les gens affluaient vers les espaces de loisirs en plein air au printemps 2020, Sohyun Park, professeur adjoint au département des sciences végétales et de l’architecture paysagère, a remarqué certaines tendances intéressantes : davantage de personnes se trouvaient sur les sentiers, et beaucoup d’entre elles venaient de loin pour profiter de la nature.
Sohyun Park faisait également partie de l’équipe chargée du recensement des sentiers du Connecticut et a coécrit un article sur ces tendances. « Nous voulions savoir, de la part des personnes qui ont fréquenté les espaces verts, ce qu’elles faisaient et ce qu’elles écrivaient sur Twitter. Nous avons utilisé des niveaux très innovants et avancés de méthodes d’apprentissage automatique », explique Park.
« La machine a catégorisé les mots-clés et les a classés en plusieurs groupes reconnaissables par l’homme. Le premier groupe était lié à la nature. Le deuxième groupe est constitué de toutes les activités traditionnelles liées aux parcs et le troisième est évidemment celui lié au COVID, c’est-à-dire le port du masque et la distanciation sociale, et des choses comme ça. »
Une nouvelle appréciation de la nature
Bien que ce que les gens faisaient dans les parcs n’ait pas changé de manière significative, les chercheurs ont remarqué des changements importants dans l’utilisation des mots-clés entre sur Twitter pré-pandémique et pandémique, les gens faisant fréquemment référence à la nature, et à leurs expériences au sein de celle-ci.
« Les utilisateurs ont commencé à mettre le mot « nature » et des activités liées à la nature ou des images liées à la nature sur leur Twitter », explique Park. « C’était très intéressant parce que, dans le passé, il n’y avait pas beaucoup de mots-clés de ce genre, mais les gens utilisaient des mots-clés comme « jouer », « promener le chien », « baseball », et d’autres activités traditionnelles et actives dans les parcs dont ils profitaient lorsqu’ils étaient là dans les parcs ».
Si vous regardez Twitter post 2020, vous pouvez également voir des mots-clés remerciant Dieu ou montrant une appréciation de la nature, décrivant le chant des oiseaux ou le bruit de l’eau. »
Le plein air comme ressource essentielle au bien-être général
Les espaces verts ont un impact sur la santé mentale, physique et spirituelle, et Park explique que ces éléments naturels pourraient être essentiels dans les espaces publics, en particulier pour ceux qui ont moins accès aux parcs publics, ou les communautés marginalisées qui n’ont pas d’espaces verts à leur résidence.
« Je soutiens que les parcs ne sont pas seulement des espaces récréatifs; les espaces verts et les parcs servent d’aménagements essentiels pour tous, y compris pour les personnes à faibles revenus ou handicapées, et les personnes âgées », explique Park. « Les parcs ont besoin d’approches de planification inclusives qui pourraient être ajoutées aux principes actuels de développement des parcs. »
Park explique que de nombreuses personnes sont impliquées dans la planification, la conception et la gestion des parcs et des espaces verts. La partie délicate est que le concept de jardin plus naturaliste pour les parcs publics, peut nécessiter plus de planification et d’entretien, et donc ces caractéristiques de conception dépendent plus fortement des ressources et des budgets.
« À long terme, je pense que c’est dans cette direction que nous devons aller et que les responsables et les gestionnaires des parcs doivent maintenant collaborer avec les personnes qui vivent à proximité afin d’adopter une sorte d’approche de cogestion pour l’avenir », explique M. Park.
Un bien-être émotionnel et spirituel
Cette étude met en évidence l’importance de ces caractéristiques de conception et leur rôle dans notre bien-être émotionnel et spirituel, et Mme Park estime qu’il est important que le public défende nos espaces verts. Des recherches comme celle-ci peuvent éclairer la prise de décision.
Cette recherche a été publiée dans Scientific Reports.
Source : University of Connecticut
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