Quel est l’impact sur le cœur de la COVID-19 ?
Selon des recherches les patients ayant déjà souffert de la COVID-19 sont deux fois plus susceptibles de présenter des cellules endothéliales malsaines qui tapissent l’intérieur du cœur et des vaisseaux sanguins. Cette découverte offre un nouvel indice pour comprendre l’impact de la COVID-19 sur la santé cardiovasculaire.
L’impact de la COVID-19 sur la santé cardiovasculaire
Dans une nouvelle étude, les chercheurs ont examiné la santé de la microvasculature coronaire de 393 patients ayant déjà été infectés par la COVID-19 et présentant des symptômes persistants. Il s’agit de la première étude établissant un lien entre la réduction du flux sanguin dans le corps et la COVID-19.
À l’aide d’un outil d’imagerie largement disponible, appelé tomographie par émission de positons (TEP), les chercheurs ont constaté une diminution de 20 % de la capacité des artères coronaires à se dilater, une condition connue sous le nom de dysfonctionnement microvasculaire.
Ils ont également constaté que les patients ayant déjà été infectés par la COVID-19 étaient plus susceptibles de présenter une réserve de flux myocardique réduite – et des modifications du flux sanguin au repos et à l’effort – ce qui est un marqueur de mauvais pronostic et est associé à un risque plus élevé d’événements cardiovasculaires indésirables.
Une réduction du débit sanguin
« Nous avons été surpris par la constance de la réduction du débit sanguin chez les patients ayant été infectés par la COVUD-19 au sein de cette étude », a déclaré l’auteur correspondant Mouaz Al-Mallah. « Ces résultats apportent de nouvelles questions, mais permettent également de nous orienter vers une étude plus approfondie du flux sanguin chez les patients présentant des symptômes persistants. »
Le dysfonctionnement et l’inflammation des cellules endothéliales est un signe bien connu de l’infection aiguë par la COVID-19, mais on sait peu de choses sur les effets à long terme sur le cœur et le système vasculaire. Au début de la pandémie, les recherches indiquaient que la COVID-19 pouvait couramment provoquer une myocardite, mais il semble maintenant que ce soit un effet rare.
Documenter l’ampleur du dysfonctionnement
D’autres études sont nécessaires pour documenter l’ampleur du dysfonctionnement microvasculaire et pour identifier des stratégies de diagnostic et de prise en charge précoce appropriées. Par exemple, la réduction de la réserve de flux myocardique peut être utilisée pour déterminer le risque d’un patient qui présente des symptômes de maladie coronarienne, en plus des facteurs de risque établis, ce qui peut devenir très pertinent dans le cas du COVID long.
Les prochaines étapes nécessiteront des études cliniques pour découvrir ce qui est susceptible d’arriver à l’avenir aux patients dont la santé microvasculaire a été affectée par la COVID-19, en particulier ceux qui continuent à avoir des symptômes persistants, ou COVID long.
Cette recherche a été publiée dans JACC Cardiovascular Imaging.
Source : Houston Methodist
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