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Une étude sur le volume du cerveau révèle un effet anti-âge

biologie 05 août 2022

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Une activité physique, même modérée, a un effet positif sur le cerveau. C’est ce que des chercheurs du DZNE, dirigés par le Dr Ahmad Aziz, ont déduit de l’examen de 2 550 participants à « l’étude rhénane » de Bonn.

Un effet protecteur du cerveau

D’après leurs conclusions, certaines régions du cerveau sont plus grandes chez les personnes physiquement actives que chez celles qui le sont moins. En particulier, les régions du cerveau qui ont un besoin en oxygène relativement élevé bénéficient de cet effet.

Pour leurs recherches, Fabienne Fox, neuroscientifique et auteure principale de cette étude, et ses collègues ont utilisé les données de l’étude rhénane, une étude à grande échelle basée sur la population menée par le DZNE dans la région de la ville de Bonn. Plus précisément, ils ont analysé les données relatives à l’activité physique de 2 550 volontaires âgés de 30 à 94 ans, ainsi que des images cérébrales obtenues par imagerie par résonance magnétique (IRM).

Pour échantillonner l’activité physique, les participants portaient un accéléromètre sur le haut de la cuisse pendant sept jours. Les examens IRM ont fourni des informations notamment sur le volume du cerveau et l’épaisseur du cortex.

Plus on est actif, plus les effets sont importants

« Nous avons pu montrer que l’activité physique avait un effet notable sur presque toutes les régions du cerveau étudiées. De manière générale, nous pouvons dire que plus l’activité physique est élevée et intense, plus les régions cérébrales sont grandes, que ce soit en matière de volume ou d’épaisseur corticale », résume Fabienne Fox.

« Nous avons notamment observé cela dans l’hippocampe, qui est considéré comme le centre de contrôle de la mémoire. Des volumes cérébraux plus importants offrent une meilleure protection contre la neurodégénérescence que des volumes plus petits. »

Cependant, les dimensions des régions cérébrales n’augmentent pas linéairement avec l’activité physique. L’équipe de recherche a constaté l’augmentation de volume la plus importante et presque soudaine lorsqu’elle a comparé des participants inactifs et des participants n’ayant qu’une activité physique modérée – ce phénomène était particulièrement évident chez les personnes âgées de plus de 70 ans.

L’exercice protège

Lors d’une analyse bio-informatique cette recherche a montré qu’il existe un chevauchement important entre les gènes dont l’expression est affectée par l’activité physique, et ceux qui sont touchés par les maladies neurodégénératives, telles que les maladies d’Alzheimer, de Parkinson ou de Huntington.

Cela pourrait permettre d’expliquer pourquoi l’activité physique a un effet neuroprotecteur, conclut l’équipe de recherche. « Avec notre étude, nous avons pu caractériser les régions du cerveau qui bénéficient de l’activité physique à un niveau de détail sans précédent », déclare Ahmad Aziz. « Nous espérons que nos résultats fourniront des pistes importantes pour de futures recherches. »

Promouvoir la santé du cerveau

« Avec nos résultats, nous voulons donner une impulsion supplémentaire pour devenir plus actif physiquement – pour promouvoir la santé du cerveau et prévenir les maladies neurodégénératives », déclare Fabienne Fox. « Une activité physique, même modeste, peut permettre de le faire. Ainsi, ce n’est qu’un petit effort – mais avec un grand impact. »

Cette recherche a été publiée dans Neurology.

Source : DZNE
Crédit photo : Depositphotos