Plus de 14 % des personnes ont eu la maladie de Lyme
Plus de 14 % des personnes dans le monde ont contracté la maladie de Lyme transmise par les tiques, selon des analyses de sang. Lorsqu’une tique infectée mord un animal comme un cerf ou un humain, elle peut transmettre une bactérie appelée Borrelia burgdorferi, la principale cause de la maladie de Lyme.
Depuis 1975 cette maladie est la plus répandue dans le monde
La plupart des cas de la maladie de Lyme peuvent être traités par des antibiotiques, mais sans intervention, l’agent pathogène peut causer des dommages durables et une inflammation dans tout le corps. Depuis sa première identification en 1975, la maladie de Lyme est devenue la zoonose transmise par les tiques la plus répandue dans le monde.
Afin de mieux comprendre cette maladie, fin, Yan Dong, de l’université de médecine de Kunming, en Chine, et ses collègues ont passé au peigne fin les bases de données pour y trouver des études antérieures. Ils ont réduit leur recherche à 89 études réalisées entre janvier 1984 et décembre 2021. Celles-ci comprenaient des échantillons de sang de plus de 150 000 personnes au total.
Les chercheurs ont ensuite examiné spécifiquement la présence d’anticorps contre B. burgdorferi dans le sang, qui indiquent une infection actuelle ou antérieure par la maladie de Lyme. Leurs résultats ont révélé que le taux mondial d’infection par la maladie de Lyme est de 14,5 %.
Trois régions présentent le taux le plus élevé
Cette analyse a mis en évidence trois régions présentant le taux le plus élevé de maladie de Lyme : l’Europe centrale (20,7 %), l’Asie orientale (15,9 %) et l’Europe occidentale (13,5 %). Les taux les plus faibles se situaient dans les Caraïbes, en Asie du Sud et en Océanie (moins de 5 % chacun), tandis que l’Amérique du Nord présentait un taux d’infection légèrement supérieur à 9 %.
Les personnes les plus exposées au risque d’infection sont les hommes âgés de 50 ans et plus qui vivent dans des zones rurales de l’hémisphère nord et qui ont une activité professionnelle impliquant un travail en plein air ou un contact étroit avec des animaux.
Cette étude a également montré que les infections par la maladie de Lyme sont devenues plus fréquentes au fil du temps. Le réchauffement du climat peut à la fois permettre aux tiques de se propager dans de nouvelles régions et prolonger leur durée de vie, ce qui accroît leurs chances de transmettre des agents pathogènes.
Les modifications des saisons seraient une des causes
« Nos résultats indiquent que la prévalence de [B. burgdorferi] en 2010-2021 était supérieure à celle de 2001-2010 », écrivent les auteurs. Ils notent que des étés plus longs, des hivers plus chauds et des changements dans les précipitations pourraient tous jouer un rôle dans la distribution des tiques.
Les vaccins contre la maladie de Lyme sont actuellement à différents stades d’essai, mais aucun n’a encore été approuvé pour une utilisation chez l’homme.
Cette recherche a été publiée dans BMJ Global Health.
Source : New Scientist
Crédit photo : Pixabay