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Par instinct les gens courent à la vitesse la plus efficace énergétiquement

biologie 29 avril 2022

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Lorsque les gens font de l’exercice, ils conservent intuitivement la même vitesse de course, quel que soit le nombre de kilomètres parcourus, afin d’être aussi efficaces que possible sur le plan énergétique.

Les gens conservent intuitivement la même vitesse de course

Lors d’une course, les gens essaient de courir aussi vite que possible sur une distance donnée, ce qui signifie qu’une personne peut trottiner lentement pendant un marathon, mais sprinter à toute vitesse pendant une épreuve de 100 mètres.

Mais Jessica Selinger, de l’université Queen’s à Kingston (Canada), et ses collègues ont découvert que les coureurs récréatifs adoptent une approche différente. Ils ont analysé les vitesses de course sur diverses distances de plus de 4 645 coureurs, qui portaient des dispositifs de mesure portables pendant leurs exercices en extérieur.

Ils ont également recueilli des données en laboratoire, où ils ont pu utiliser des tapis roulants pour contrôler la vitesse d’un coureur tout en recueillant et en analysant la respiration du participant pour établir les coûts énergétiques associés à la course à chaque rythme.

Grâce aux coureurs en extérieur, Selinger et son équipe ont découvert qu’en moyenne, les femmes courent à une vitesse de 2,74 mètres par seconde, tandis que les hommes courent à 3,25 mètres par seconde. Les données recueillies en laboratoire ont montré que ces allures ne se distinguent pas des vitesses de course optimales sur le plan énergétique pour les hommes et les femmes.

Les gens utilise la vitesse la plus économique sur le plan énergétique

« Les gens ont une préférence marquée pour une vitesse particulière, quelle que soit la distance qu’ils courent », explique Selinger. « Et cette vitesse est en fait optimale sur le plan énergétique. C’est la vitesse la plus économique que l’on puisse choisir. »

Les coureurs que Selinger et son équipe ont analysés en laboratoire étaient limités à des individus jeunes et en forme. « À l’avenir, il serait vraiment bien de disposer de mesures énergétiques en laboratoire pour une plus grande partie de la population », déclare Selinger.

Selon Andrew Jones, de l’université d’Exeter, au Royaume-Uni, cette découverte n’est pas surprenante si on l’examine d’un point de vue biologique. « Lorsque les gens sortent pour une course facile ou régulière, généralement sur une distance de 3 à 8 km, ils tombent généralement dans une vitesse fixe et confortable qui est inférieure au seuil de lactate [lorsque le lactate peut s’accumuler dans les muscles et provoquer la fatigue] et qui permet un état stable de l’absorption d’oxygène. »

Cette recherche a été publiée dans Current Biology.

Source : New Scientist
Crédit photo : Pexels