Les plésiosaures avaient de longs cous grâce à leurs grands corps
Le cou des plésiosaures était l’un des plus longs jamais développés. Certaines espèces, comme l’Albertonectes vanderveldei, possédaient des cous de 7 mètres de long, composés de 76 vertèbres.
Des cous de 7 mètres de long
Mais un cou ultra long semble difficile à faire évoluer pour des créatures aquatiques comme les plésiosaures, car il pourrait entraver la capacité de nager, alors comment sont-ils apparus ? D’après une nouvelle analyse, les grands corps ont fait toute la différence.
Susana Gutarra Díaz, de l’université de Bristol (Royaume-Uni), et ses collègues ont examiné la forme du corps des plésiosaures et d’autres reptiles marins sous l’angle de la dynamique des fluides numériques.
Certains semblent avoir été plus profilés, comme les ichtyosaures, qui ressemblent à des requins, tandis que les plésiosaures étaient beaucoup plus variables en matière de forme et de taille. « Jusqu’à maintenant, on ne savait pas très bien comment cette grande diversité de formes et de tailles affectait les demandes énergétiques de la nage chez ces animaux marins », explique Gutarra Díaz.
La taille du corps avait une influence majeure
Les chercheurs ont découvert que la taille du corps avait une influence majeure sur les formes possibles des reptiles marins. Alors que les grands plimbs et les longs cous de nombreux plésiosaures créaient une quantité importante de traînée, les corps et les torses plus grands réduisaient le coût énergétique du déplacement dans l’eau.
En effet, la résistance est créée par la friction entre l’eau et la peau de l’animal, et plus le corps est grand, plus le rapport entre la surface et la masse est réduit. « Les grands animaux ont une plus grande résistance en termes absolus », explique Gutarra Díaz. « Mais la puissance qu’ils doivent investir pour déplacer une unité de masse corporelle est plus faible ».
Bien qu’il puisse y avoir d’autres facteurs à prendre en compte, ce type d’analyse est le meilleur moyen d’expliquer les contraintes et les limites du plan corporel chez les organismes disparus, explique José O’Gorman, du Musée de La Plata, en Argentine.
Cette recherche a été publiée dans Communications Biology.
Source : New Scientist
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