Des capteurs « intelligents » déterminent la sécurité des vaccins
Dans la plupart des méthodes utilisées aujourd’hui, les essais cliniques destinés à évaluer l’innocuité d’un nouveau médicament ou d’un vaccin font appel à des questionnaires d’auto-évaluation, demandant aux participants comment ils se sentent avant et après avoir reçu le traitement.
Des capteurs intelligents
Une nouvelle étude de l’université de Tel Aviv permet aux développeurs, pour la première fois au monde, de déterminer la sécurité des vaccins grâce à des capteurs intelligents qui mesurent des paramètres physiologiques objectifs.
Selon les chercheurs, la plupart des essais cliniques visant à tester l’innocuité des nouveaux vaccins, notamment ceux du COVID-19, reposent sur les rapports subjectifs des participants, ce qui peut conduire à des résultats biaisés. En revanche, les données physiologiques objectives, obtenues par des capteurs fixés sur le corps, sont claires et objectives.
La fin d’une époque ?
Des chercheurs de l’université de Tel Aviv ont démontré que ces capteurs intelligents peuvent être utilisés pour tester de nouveaux vaccins. L’étude actuelle a été menée lorsque de nombreux Israéliens ont reçu leur deuxième dose du vaccin contre le COVID-19.
Les chercheurs ont équipé des volontaires de capteurs innovants, approuvés par la FDA et développés par la société israélienne Biobeat. Fixés à leur poitrine, ces capteurs ont mesuré les réactions physiologiques d’un jour avant à trois jours après avoir reçu le vaccin.
Les capteurs innovants ont surveillé 13 paramètres physiologiques, tels que : le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire, la saturation (taux d’oxygène dans le sang), le volume des battements cardiaques, la température, le débit cardiaque et la pression sanguine.
Les résultats sont surprenants
Un écart important a été constaté entre les déclarations subjectives des patients sur les effets secondaires et les mesures réelles. En d’autres termes, dans presque toutes les mesures objectives, des changements significatifs ont été identifiés après la vaccination, même pour les sujets qui ont déclaré n’avoir eu aucune réaction.
1- En outre, cette étude a révélé que les effets secondaires s’intensifient au cours des 48 premières heures, puis que les paramètres reviennent au niveau mesuré avant la vaccination. En d’autres termes, une évaluation directe de la sécurité du vaccin a permis d’identifier des réactions physiologiques au cours des 48 premières heures – les niveaux se stabilisant ensuite.
2- « Le message de notre étude est clair », déclare le Dr Gepner. « En 2022, le temps est venu de mener des tests continus, sensibles et objectifs sur la sécurité des nouveaux vaccins et thérapies. Il n’y a aucune raison de se fier aux déclarations personnelles ou d’attendre l’apparition d’effets secondaires rares tels que la myocardite, une inflammation du muscle cardiaque, qui survient chez un patient sur 10 000 ».
Les signes préliminaires qui prédisent de telles conditions peuvent être détectés grâce à ces capteurs, identifiant les altérations normales ou extrêmes des paramètres physiologiques et tout risque d’inflammation.
La surveillance en continue grâce à ces capteurs
Aujourd’hui, les participants à des essais sont invités à se rendre à la clinique pour faire mesurer leur tension artérielle, mais souvent celle-ci augmente simplement parce que la situation est stressante. La surveillance continue à domicile résout ces problèmes par des moyens simples, pratiques, peu coûteux et précis. C’est le type de médecine que nous devons nous efforcer d’atteindre en 2022. »
Cette recherche a été publiée dans Communications Medicine.
Source : Tel Aviv University
Crédit photo : StockPhotoSecrets