Une main robotique collante inspirée des geckos
Les mains mécaniques dotées de doigts de type humain sont plus adaptables que les simples pinces à deux doigts que l’on trouve sur les robots industriels, mais elles peinent à égaler leur force. Maintenant, une main robotique dotée d’une peau en caoutchouc collante inspirée des pattes des geckos combine les caractéristiques des deux : elle peut ramasser délicatement un raisin et aussi soulever des objets lourds.
Une main robotique
Les pattes des geckos sont recouvertes de minuscules poils qui se divisent en brins encore plus petits qui créent chacun une attraction moléculaire sur le matériau sur lequel l’animal grimpe.
Mark Cutkosky, de l’université de Stanford, en Californie, et ses collègues ont déjà créé des matériaux qui imitent la façon dont les pattes des geckos adhèrent aux surfaces lisses, puis les ont utilisés dans des robots, dont certains sont conçus pour s’accrocher à la surface lisse d’un satellite dans l’espace.
Maintenant, Cutkosky et son équipe ont amélioré la conception de leur dernier matériau inspiré du gecko et l’ont appliqué à la main d’un robot. Ce matériau répartit uniformément la charge associée à l’objet manipulé, ce qui empêche que les bords de l’objet ne se détachent de la main du robot, ce qui pourrait nuire à l’adhérence. Cette main est également programmée pour saisir les objets de manière à maximiser la surface de contact, en utilisant la pulpe des doigts plutôt que le bout des doigts.
Elle peut manipuler des objets lourds
Cette main a quatre doigts, chacun alimenté par deux moteurs et équipé de capteurs de force, et est capable de ramasser, de manipuler des objets lourds, de plusieurs fois sa taille. Mais elle est également capable d’effectuer des mouvements délicats, comme soulever des œufs d’une boîte sans les casser ou cueillir des raisins sur une vigne sans les écraser.
Si l’on se fixe à un objet comme le font les geckos, « on sacrifie une bonne partie des performances potentielles », explique M. Cutkosky. « Les [pattes] des geckos sont en fait assez pointilleuses sur la façon dont elles sont chargées. »
Cette recherche a été publiée dans Science Robotics.
Source : New Scientist
Crédit photo : Pixabay