Des impulsions ultrasonores traitent l'obésité
L’obésité est l’un des problèmes de santé les plus graves dans le monde, mais une nouvelle étude suggère un traitement potentiel non invasif. Lors de tests effectués sur des souris, les chercheurs ont découvert que le fait de diriger des impulsions d’ultrasons vers le foie permettait de réduire un certain nombre de marqueurs associés à l’obésité.
Des impulsions vers le foie
Dans cette étude, les scientifiques se sont appuyés sur des travaux antérieurs qui suggéraient que les impulsions ultrasonores pouvaient être utilisées pour stimuler le système nerveux périphérique afin de réduire l’inflammation. Comme l’inflammation chronique de bas niveau est impliquée dans de nombreux problèmes métaboliques liés à l’obésité, l’équipe a cherché à savoir si cette technique pouvait être utilisée pour traiter cette maladie et ses complications.
Pour le savoir, les chercheurs ont effectué des tests sur des souris. Un groupe d’animaux a été soumis à un régime alimentaire de type occidental, riche en graisses et en glucides, tandis que le groupe témoin a suivi un régime alimentaire plus sain, contenant moins de graisses et de glucides. Comme prévu, les souris suivant le régime occidental ont pris plus de poids sur une période de huit semaines.
À partir de la neuvième semaine, les souris des deux régimes ont été divisées en deux groupes : l’un a reçu des impulsions quotidiennes d’ultrasons focalisés périphériques (pFUS) stimulant leur foie, tandis que les autres ont reçu un placebo. Cette phase a duré huit semaines supplémentaires.
De très bons résultats
Les résultats ont été assez surprenants. L’équipe a constaté que les souris au régime occidental qui ne recevaient pas cette stimulation continuaient à prendre du poids entre les semaines 9 et 16. Mais les souris nourries à l’occidentale et recevant le traitement pFUS se sont montrées plus performantes dans quelques paramètres différents. Elles ont pris moins de poids, ont réduit leur consommation alimentaire hebdomadaire, ont eu moins d’accumulation de tissu adipeux abdominal et ont montré des niveaux plus sains de plusieurs marqueurs métaboliques et inflammatoires dans leur sang.
L’équipe affirme que ce traitement pourrait être utilisé pour aider à gérer l’obésité et les maladies chroniques connexes, comme le diabète et le syndrome métabolique. Ils ne prévoient pas d’effets secondaires néfastes, toutefois, des travaux supplémentaires seront nécessaires pour le vérifier.
« Cette thérapie s’appuie sur les travaux antérieurs, démontrant que la modulation nerveuse induite par les ultrasons périphériques est capable de réguler les neurones impliqués dans la régulation du glucose, la consommation alimentaire et le métabolisme », déclare Victoria Cotero, co-chercheuse principale de cette étude. « Du diabète à l’obésité, nous démontrons le potentiel futur de cette thérapie comme une alternative aux traitements médicamenteux pour traiter ces maladies chroniques ».
Procéder à des essais cliniques
Cette recherche en est encore à ses débuts, puisqu’elle n’a été menée jusqu’à présent que sur des souris. Rien ne garantit que ces résultats se transmettront à l’homme, mais la nature non invasive des ultrasons, il devrait être relativement simple de procéder à des essais cliniques.
Cette recherche a été publiée dans Scientific Reports.
Source : Northwell Health
Crédit photo : StockPhotoSecrets