Aux USA l'économie verte génère beaucoup d'emplois
L’économie verte a connu une telle croissance aux États-Unis qu’elle emploie environ dix fois plus de personnes que l’industrie des combustibles fossiles – malgré le boom pétrolier et gazier de la dernière décennie.
L’économie verte génère près de 9,5 millions d’emplois aux USA
Le secteur des combustibles fossiles, des mines de charbon aux centrales aux gaz, employait environ 900 000 personnes aux États-Unis en 2015-2016, selon les chiffres du gouvernement. Mais Lucien Georgeson et Mark Maslin, de l’University College London, ont constaté qu’au cours de la même période, l’économie verte l’emportait largement sur cette dernière, qui fournissait près de 9,5 millions d’emplois, soit 4% de la population active.
Les chercheurs ont défini l’économie verte au sens large, couvrant tout, des énergies renouvelables aux conseils en environnement. Leur analyse a montré que l’économie verte valait 1,3 billion de dollars, soit environ 7 % du PIB américain.
L’administration Trump a adopté une approche stupide
Ces chiffres ne couvrent pas la présidence de Donald Trump, qui a promis de protéger les emplois dans les mines de charbon et d’exploiter les ressources pétrolières et gazières. Mais Maslin dit que ces chiffres montrent que la politique de Trump est malavisée sur le plan économique. L’administration Trump, qui a adopté l’approche « l’Amérique d’abord » selon laquelle « les combustibles fossiles sont bons », est stupide quand il s’agit d’économie.
Si vous voulez être un économiste néolibéral intransigeant, vous diriez : « soutenons l’économie verte autant que possible. » Les États-Unis ont cessé d’enregistrer des statistiques sur les emplois verts il y a plusieurs années, mais celles-ci indiquent que 3,4 millions de personnes travailleront dans ce secteur en 2011.
Des chiffres qui ont été sous-estimés
Maslin et Georgeson ont utilisé un ensemble beaucoup plus large de 26 sous-secteurs, dont l’énergie éolienne et solaire, la lutte contre la pollution marine, la capture du carbone, la biodiversité et la pollution atmosphérique. M. Maslin indique que ces chiffres ont été sous-estimés dans le passé, en partie parce que l’économie verte est très diffuse.
Cette recherche a été publiée dans Palgrave Communications.
Source : New Scientist
Crédit photo : Pixabay