Les zones sauvages protègent les plantes et les animaux
Cela peut sembler être un argument évident: les terres non aménagées, y compris les parcs, les zones de nature vierge et les forêts nationales, sont des refuges essentiels pour les espèces en voie de disparition. Mais les scientifiques avaient étonnamment peu de preuves pour appuyer de cette affirmation, mis à part des anecdotes occasionnelles.
Des zones sauvages pour la protection des plantes et animaux
Une nouvelle étude suggère maintenant que si les tendances actuelles de dégradation des habitats se maintiennent, les plantes et les invertébrés vivant dans les terres sauvages – des fleurs sauvages aux abeilles – ont deux fois plus de chances de survivre que leurs cousins vivant dans des zones non sauvages.
Pour arriver à cette conclusion, des chercheurs ont d’abord divisé la surface de la Terre en millions de grilles d’un kilomètre carré. Sans compter l’Antarctique, les populations sauvages protégées ou non protégées qui représentent environ 20%.
Le reste était constitué de terres plus fortement touchées par les activités humaines, allant de l’agriculture à l’élevage du bétail ainsi qu’à l’exploitation minière, l’exploitation forestière et au développement urbain. Les chercheurs ont ensuite rempli ces aires de 400 000 espèces de plantes et d’invertébrés et ont estimé le risque d’extinction pour chacune d’elles.
Ils ont constaté que les espèces dont l’aire de répartition comprenait des zones sauvages n’avaient que 2,1 % de chance de disparaître au cours des prochaines décennies, alors que celles qui se trouvaient dans des zones non sauvages avaient 5,6 % de chance d’extinction — une différence supérieure à un facteur de 2, indiquent-ils dans Nature. Cette découverte suggère que les terres sauvages servent effectivement de tampon contre l’extinction.
Bien que certains des habitats les plus critiques soient déjà protégés, les chercheurs ont découvert que de nombreux habitats ne sont pas protégés, notamment l’Amazonie bolivienne et certaines parties de la Colombie-Britannique au Canada, en Afrique centrale et en Australie. De plus, les parcs réservés à la nature sauvage qui existent sont distribués de façon aléatoire, ce qui indique que la protection de la biodiversité a joué un petit rôle dans leur établissement.
Augmenter le nombre de points névralgiques de la biodiversité
Mais les chercheurs disent que leurs sombres conclusions ont au moins un côté positif: en augmentant le nombre de points névralgiques de la biodiversité maintenant, nous pourrions être en mesure d’accorder la priorité à la protection future des terres pour mieux protéger la biodiversité mondiale.
Source : Science
Crédit photo : Pixabay