Une origine commune permettrait la régénération dentaire
Une équipe de chercheurs du Royaume-Uni et des États-Unis a identifié une origine commune partagée par les dents et les papilles gustatives chez un poisson doté de capacités de régénération.
Les organes buccaux ont des capacités de régénération
Régulés par la voie de signalisation BMP, ces résultats suggèrent que les organes buccaux ont des capacités de régénération surprenantes et peuvent être manipulés pour exprimer les caractéristiques de différents types de tissus.
Cette étude collaborative entre le King’s College de Londres et le Georgia Institute of Technology d’Atlanta a récemment été publiée dans la revue PNAS. Comme près du tiers des adultes âgés de plus de 65 ans ont perdu toutes leurs dents, les deux équipes ont entrepris de comprendre le renouvellement des dents chez les animaux dotés des capacités de remplacement et de régénération.
En utilisant des poissons cichlidés, des modèles de souris et en se basant sur des études antérieures sur la régénération, les chercheurs ont découvert que les dents de remplacement partagent un épithélium continu avec des papilles gustatives en développement et que ces deux organes partageaient des populations de cellules souches très similaires. La voie de signalisation BMP agit sur cet épithélium pour distinguer les dents des papilles gustatives.
L’expression des gènes des dents peut être activée
Au laboratoire du professeur Paul Sharpe, au King’s College de Londres, des modèles génétiques murins dans lesquels l’activité de signalisation des BMP a été modifiée ont montré que l’expression des gènes des dents était activée de manière ectopique dans les papilles gustatives lorsque la signalisation des BMP est élevée. Ces résultats indiquent que des populations de cellules épithéliales sont sous-estimées et ont un potentiel prometteur en bioingénierie et en thérapie dentaire.
Le professeur Paul Sharpe, directeur du Centre de biologie craniofaciale et régénératrice a ajouté : « cette recherche est un excellent exemple du pouvoir d’étudier plusieurs espèces pour obtenir de nouvelles connaissances pouvant avoir un impact sur la médecine régénérative humaine. »
Source : King’s College London
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