Une dose du vaccin contre le VPH suffit à réduire le cancer
Une seule dose du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) semble être presque aussi efficace que deux ou trois injections pour prévenir le cancer du col de l’utérin. Cette découverte pourrait permettre d’atteindre plus facilement que prévu l’objectif de l’Organisation mondiale de la Santé, qui est d’éliminer le cancer du col utérin.
Une seule dose du vaccin contre le VPH serait suffisant
De nombreuses personnes contractent le VPH par le biais d’activités sexuelles, mais le système immunitaire de l’organisme peut généralement éliminer le virus en un an ou deux ans. Cependant, lorsque les infections à HPV persistent, elles peuvent éventuellement causer le cancer. Ce virus est responsable de plus de 99% des cancers du col utérin, ainsi que des cancers du vagin, de la vulve, de l’anus et du pénis, ainsi que des verrues génitales.
En 2007, l’Australie a lancé le premier programme national de lutte contre le VPH au monde, offrant aux filles scolarisées trois injections gratuites du vaccin. L’injection est maintenant offerte aux garçons aussi, et le vaccin – qui a été amélioré pour protéger contre neuf souches de VPH – est maintenant généralement administré en deux doses.
Pour comprendre comment différentes doses du vaccin affectent le risque de cancer du col utérin, Julia Brotherton de la Fondation VCS en Australie et ses collègues ont analysé les données de dépistage du cancer du col utérin de 250 000 Australiennes éligibles à la vaccination.
Au cours de l’étude, les femmes sexuellement actives ont été encouragées à se soumettre à un test Pap tous les deux ans afin de dépister les modifications cellulaires du col de l’utérus qui pourraient être un signe de cancer.
En analysant les registres des vaccins contre le VPH et des cas de cancer du col utérin, l’équipe a constaté que les femmes ayant reçu trois doses du vaccin étaient 41% moins susceptibles de présenter ces modifications cellulaires (lésions précancéreuses) que les femmes non vaccinées. Les femmes ayant reçu une ou deux doses du vaccin étaient respectivement 35% et 39% moins susceptibles que les femmes non vaccinées d’avoir ces lésions.
Une campagne de vaccination à dose unique serait moins coûteuse
Cela suggère que même une dose du vaccin peut suffire à réduire l’incidence du cancer du col utérin. L’administration d’une campagne de vaccination à une dose serait moins coûteuse et plus facile à administrer qu’un programme à plusieurs doses.
Cette découverte pourrait être particulièrement utile dans les pays en développement, car ceux-ci sont les plus touchés par le cancer du col utérin mais ont moins accès aux vaccins.
Cette recherche a été publiée dans Papillomavirus Research.
Source : New Scientist
Crédit photo : Pixabay