Tuberculose : un composé contre la résistance aux médicaments
La tuberculose reste l’une des infections les plus meurtrières au monde, causant plus de 1,5 million de décès chaque année. Bien qu’il soit actuellement curable, les bactéries qui en sont responsables développent rapidement une résistance à nos antibiotiques, contrecarrant les tentatives de contrôle de cette maladie.
Un composé contre la résistance aux antibiotiques
Maintenant, des scientifiques ont trouvé un nouveau composé capable d’augmenter le pouvoir des antibiotiques existants et même d’inverser la résistance des bactéries.
La tuberculose est causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis, qui colonise les poumons. Même si un plan de traitement aux antibiotiques peut être utilisé, les bactéries ne disparaîtront pas sans combattre. Non seulement elles développent souvent une résistance génétique aux antibiotiques, mais elles peuvent également s’associer pour former des biofilms, ce qui complique la tâche des médicaments.
Des chercheurs ont donc tenté de trouver un moyen d’empêcher les bactéries de construire ces biofilms. L’équipe a commencé par sélectionner 91 composés contenant une certaine structure chimique, ce qui a permis d’éviter que d’autres types de bactéries ne créent des biofilms.
Le C10 avait l’effet souhaité contre la bactérie de la tuberculose
Parmi ceux-ci, un composé appelé C10 s’est avéré avoir l’effet souhaité sur la bactérie de la tuberculose – bien qu’il n’ait pas tué les bactéries elles-mêmes, le C10 les a empêchés de se cacher sous un biofilm.
Lors d’expériences, lorsque l’équipe a associé ce composé à des antibiotiques existants tels que l’isoniazide, ce combo était suffisant pour éliminer l’infection. Mieux encore, avec moins de C10, il fallait moins d’isoniazide pour tuer la bactérie et la résistance spontanée au médicament ne s’est jamais développée.
Le C10 inverse également la résistance à l’isoniazide
Les chercheurs doivent améliorer et comprendre l’effet du C10 sur le biofilm
Les résultats de cette recherche ont été publiés dans PNAS.
Source : Washington University in St. Louis
Crédit photo : Pixabay