Une modification de Youtube réduirait ses émissions de CO2
Il faut d’énormes quantités d’énergie pour alimenter les serveurs et les réseaux permettant à un milliard et demi d’internautes de regarder plus d’un milliard d’heures de vidéo chaque jour sur Youtube.
Comment rendre Youtube moins énergivore
Selon des estimations de l’énergie électrique utilisée pour produire des vidéos YouTube au niveau mondial en 2016, une équipe de l’Université de Bristol a calculé que l’empreinte carbone de l’entreprise atteignait environ 10 millions de tonnes d’équivalent de CO2 par an, soit à peu près la même quantité que le Luxembourg ou le Zimbabwe.
Un seul petit changement de conception, permettant aux utilisateurs d’écouter de la musique sur YouTube avec un écran inactif, pourrait réduire son empreinte carbone de 100 à 500 000 tonnes d’équivalent de CO2 par an. Cette réduction équivaut à peu près à l’empreinte carbone annuelle de 30 000 maisons britanniques.
Actuellement, cette fonctionnalité est uniquement disponible pour les abonnés de YouTube Premium. Pour les utilisateurs qui ne paient pas, écouter de la musique sur YouTube nécessite de garder l’application ouverte et l’écran actif.
Un mode radio est un exemple de fonctionnalité de développement durable que les entreprises technologiques pourraient mettre en œuvre pour réduire les déchets numériques, explique le chercheur Daniel Schien.
D’autres fonctionnalités pourraient inclure la possibilité de désactiver la lecture automatique des vidéos, ou de ne pas laisser les podcasts télécharger de nouveaux épisodes s’il y a une partie non lue, déclare Chris Priest.
«C’est aux entreprises de concevoir ces services de manière à ce qu’ils puissent être fournis efficacement à l’ensemble de la planète», a-t-il déclaré.
Les estimations reposent sur des données publiques de YouTube et de Netflix
Les estimations de l’équipe reposaient sur des données publiques de YouTube, ainsi que sur les données énergétiques des centres de données Netflix, dont l’équipe estime que leur efficacité est similaire à celle des réseaux de YouTube.
Ils ont estimé la proportion de téléspectateurs regardant depuis différents appareils, tels que les smartphones et les ordinateurs, sur la base des chiffres fournis par la BBC.
Cette recherche sera présentée jeudi lors de la conférence sur les facteurs humains dans les systèmes informatiques à Glasgow.
Source : New Scientist
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