De la levure conçue pour fabriquer des cannabinoïdes
De la levure génétiquement modifiée produit les cannabinoïdes THC et CBD, ont rapporté des chercheurs ce 27 février dans Nature. Tout comme dans leur application typique de la bière de brassage, les microbes fermentent le sucre en composés.
Produire des cannabinoïdes avec de la levure
Les auteurs disent que le protocole offre un moyen de produire un cannabinoïde souhaité sans contamination par d’autres produits végétaux. Par exemple, le CBD a été développé pour devenir des produits thérapeutiques qui ne causent pas d’effets comme le THC. «Pouvoir produire de [CBD] d’une manière non contaminée par le THC est une chose très précieuse», a déclaré le coauteur Jay Keasling de l’Université de Californie à Berkeley, à Wired.
Pour manipuler leur levure, Keasling et ses collègues ont introduit un certain nombre de gènes pour les enzymes qui convertissent le galactose de sucre en un cannabinoïde appelé CBGA. Ensuite, chaque souche de levure a utilisé sa série particulière de gènes introduits pour produire des formes inactivées de THC et de CBD. Le chauffage des microbes a transformé les cannabinoïdes en leurs formes actives.
La levure a déjà été amenée à prendre des mesures en vue de la production de cannabinoïdes, mais le travail de Keasling a «montré et prouvé qu’il fonctionne réellement dans une cellule, ce qui est merveilleux», Kevin Chen, directeur général de Hyasynth Bio à Montréal, Canada. qui travaille à produire des cannabinoïdes avec de la levure, des bactéries et des algues, explique-t-il dans Nature.
Une source indique à Nature que la production par des levures devrait être multipliée par 100 pour être en mesure de faire face au coût de la production de cannabinoïdes dérivés des plantes.
De nouveaux et meilleurs médicaments
Les scientifiques ont également appliqué leur technique pour produire des cannabinoïdes non trouvés dans la nature. « Ces travaux jettent les bases d’une fermentation à grande échelle des cannabinoïdes, indépendante de la culture du cannabis, qui permettront l’étude pharmacologique de ces composés très prometteurs et pourraient éventuellement conduire à de nouveaux et meilleurs médicaments », écrivent-ils dans leur article.
Source : The Scientist
Crédit photo : PXHere