Un nouveau système pour propulser les cubesats
Les CubeSats sont devenus des acteurs majeurs de l’exploration spatiale. Leur petite taille et leur coût relativement faible en font un choix populaire pour les lancements commerciaux ces dernières années, mais le processus de propulsion de tels satellites dans l’espace pose de nombreux problèmes.
Un nouveau système pour propulser les CubeSats
Des chercheurs de l’Université Purdue ont mis au point une technologie permettant de résoudre l’un de ces problèmes: l’incertitude du système d’allumage qui déclenche le système de propulsion des CubeSats. Les systèmes d’allumage actuels ne sont pas fiables et peuvent subir des dommages importants et irréversibles pendant la durée de vie du satellite.
Ils ont créé une technologie déclenchant une énergie plus basse qui utilise des impulsions d’une nanoseconde, qui permet aux systèmes d’allumage et de propulsion de fonctionner de manière fiable pendant très longtemps», a déclaré Alexey Shashurin, professeur adjoint d’aéronautique et d’astronautique au Collège d’ingénierie de Purdue.
«Plus précisément, nous avons testé avec succès le système d’allumage pour plus de 1,5 million d’impulsions et il est resté opérationnel et presque intact après ce test. C’est un pas-de-géant pour prolonger la durée de vie des systèmes de propulsion électrique des cubeSats. »
La popularité des CubeSats est fortement motivée par le grand progrès en miniaturisation des composants électroniques et des capteurs qui permettent de nouveaux types de missions spatiales et de mesures utilisant un cubeSat.
«C’est passionnant de relever les nouveaux défis présentés par les véhicules spatiaux à une échelle beaucoup plus petite que les années précédentes», a déclaré Shashurin.
Un système FLSB crée un plasma
Selon les scientifiques de Purdue, une technique connue sous le nom de FLSB (Low Energy Surface Flashover) crée un plasma qui est accéléré électromagnétiquement dans un canal étroit. Lorsque le plasma quitte ce canal, une poussée est produite.
L’ensemble du processus consomme relativement peu d’énergie, chaque impulsion est d’une durée inférieure de 100 à 200 nanosecondes (une nanoseconde est un milliardième de seconde). Comme les impulsions sont très courtes, il y a très peu de dommages cumulatifs sur le système.
Cette étude est décrite dans Plasma Research Express.
Source : Purdue University
Crédit photo : sur Unsplash : NASA / Purdue University