Bactéries multirésistantes : des millions de morts dans plusieurs pays
Selon un rapport publié le 7 novembre par l’Organisation de la Coopération et de Développement Économiques, les infections résistantes aux antibiotiques pourraient tuer 2,4 millions de personnes en Europe, en Amérique du Nord et en Australie d’ici 2050, si aucune mesure supplémentaire est prise pour lutter contre ces infections. Mais le rapport dit aussi que des investissements à court terme des gouvernements pourraient faire reculer les maladies et économiser de l’argent à long terme.
2,4 millions de morts
“Les superbactéries pharmacorésistantes sont en hausse partout dans le monde et représentent une menace pour la santé et le développement à l’échelle mondiale. Ce rapport prouve une fois de plus que le fait d’investir pour s’attaquer au problème dès maintenant, pourrait sauver des vies et produire des retombées importantes à l’avenir”, déclare Tim Jinks, chef du programme prioritaire des infections résistantes aux médicaments du Wellcome Trust à The Guardian.
Parmi les 36 pays membres de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), la résistance aux antibiotiques de deuxième et de troisième intention – les médicaments les plus avancés disponibles pour traiter les infections après échec de la première série – devrait être de 70 pour cent plus élevé en 2030 qu’elle ne l’était en 2005, selon un communiqué de presse.
Faire la promotion de tactiques préventives
Ce rapport suggère que pour lutter contre la hausse des superbactéries, les gouvernements doivent utiliser des tactiques telles que la promotion de pratiques d’hygiène, comme le lavage des mains, et mettre fin à la prescription excessive d’antibiotiques. Pour 2$ par personne et par an, trois décès sur quatre dus aux superbactéries pourraient être épargnés, selon le communiqué.
”Investir 2$ par personne et par an dans un ensemble complet de mesures de santé publique permettrait d’épargner environ 47 000 décès par an dans les pays de l’OCDE », déclare Michele Cecchini, de la division de la santé de l’OCDE à CNBC. “Cet ensemble d’investissement sur la santé publique pourrait se payer en un an, et permettre d’économiser 4,8 milliards de dollars par an dans les pays de l’OCDE.”
Source : The Scientist